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Rémi Sabourin travaille en enseignement depuis 1992. Il a enseigné aux cycles moyen et intermédiaire dans la région du Centre-Sud de l’Ontario.  

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Son implication syndicale remonte à 1997, lorsqu’il est observateur à l’assemblée générale de l’AEFO provinciale. Par la suite, il est notamment devenu membre du comité de consultation en négociation lors de la première négociation après l’amalgamation des conseils scolaires en Ontario. De 2006 à 2016, il a été président de l’Unité 64 – Centre-Sud catholique. Il est membre du conseil d’administration de l’AEFO depuis 2005.

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Chère enseignante, cher enseignant,

Lorsque j’ai décidé de participer à une des manifestations mondiales pour le climat, le 27 septembre, je l’ai fait parce que l’avenir de la planète nous concerne toutes et tous. Mais je dois vous avouer que j’étais également curieux de participer à un rassemblement organisé par des jeunes. J’ai été épaté par leur activisme, leur générosité pour une cause commune. J’ai vu ce même engagement à d’autres moments, par exemple lors des manifestations pour le français et des rassemblements contre les coupes en éducation du gouvernement ontarien. Les jeunes d’aujourd’hui refusent le statu quo et se mobilisent. Je suis persuadé qu’elles et ils transformeront le monde. 

Cela ne pourrait pas se faire sans vous, enseignantes et enseignants. Au cas où il vous arriverait d’en douter : vous faites bien plus qu’enseigner la conjugaison d’un verbe du 3e groupe ou le calcul du périmètre des figures planes. Votre place dans la vie d’un élève est irremplaçable. Avec un sourire, un coup de pouce, une écoute attentive, vous les accompagnez dans leur cheminement. Vous les aidez à mieux comprendre le monde. C’est une responsabilité incroyable, assurément. Mais c’est aussi un privilège et une joie de savoir que vous contribuez au développement et à l’apprentissage de celles et ceux qui sont l’avenir. 

En mon nom personnel et au nom de l'AEFO, je vous dis MERCI de votre engagement auprès de nos élèves franco-ontariens, et bonne Journée mondiale des enseignantes et des enseignants!

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Comme vous le savez sans doute, les négociations ont commencé entre l’AEFO, le gouvernement provincial et le Conseil des associations d’employeurs (CAE), qui représente les 12 conseils scolaires de langue française. Il se peut que vous entendiez parler des négos par les médias traditionnels et les médias sociaux, par vos collègues, des amies ou des amis, etc. En ce qui a trait aux négos de votre syndicat, je vous encourage à utiliser l’AEFO comme courroie de transmission. Vous pouvez vous fier à la publication Info NÉGOS, que vous continuerez de recevoir par courriel, afin de vous tenir au courant des négociations.

En marge des négos, et en cette période de rentrée, les nouvelles sur l’éducation en Ontario sont de plus en plus difficiles à suivre : taille des classes, coupes de postes dans toutes les professions et métiers en éducation, mathématiques, cellulaires, cours en ligne obligatoires, programme-cadre d’éducation physique et de santé, éducation postsecondaire en français... D’après moi, un des facteurs qui contribue à cela est la rhétorique politique (« spin politique ») du gouvernement déguisée en « nouveauté ». Un exemple : le gouvernement a annoncé à grand bruit un « nouveau » programmecadre d’éducation physique et de santé. En fait, il s’agit plutôt du programme-cadre de 2015, avec quelques modifications mineures. Quand on pense que le gouvernement s’est cru obligé de tenir « la plus grande consultation de l’histoire de la province » pour en arriver là, on se demande si cette consultation en valait vraiment la peine. Un autre exemple : les conseils scolaires ont depuis longtemps des politiques et des directives sur l’utilisation des appareils électroniques en salle de classe. Cela n’a pas empêché le gouvernement de ressortir ses trompettes pour proclamer que le cellulaire était « désormais » interdit en salle de classe.

Bien entendu, les annonces du gouvernement ne sont pas toutes des anciennes nouvelles. Je pense par exemple au nouveau test de compétences en mathématiques pour les étudiantes et étudiants des facultés d’éducation, qui fait tant de vagues, et avec raison. Selon les derniers résultats des tests provinciaux de l’Office de la qualité et de la responsabilité en éducation (OQRE), les connaissances mathématiques de nos élèves de 3e et 6e années sont bonnes, le défi serait plutôt de mettre ces connaissances en pratique et de faire preuve de pensée critique. Or, ces résultats contredisent deux choses : la nécessité d’un test de maths obligatoire pour nos futures enseignantes et futurs enseignants, et l’urgence de revenir à l’enseignement des connaissances de base en maths. En regardant les résultats des tests de l’OQRE pour les élèves francophones, je constate que le personnel enseignant utilise déjà les stratégies nécessaires pour l’apprentissage des maths.

En réagissant aux « bonnes nouvelles » ou aux « anciennes nouvelles remises à neuf » du gouvernement, les syndicats en éducation ne veulent pas critiquer ou démentir pour le plaisir. Nous le faisons parce que nous avons le devoir de remettre les pendules à l’heure, afin que les fausses polémiques, les rhétoriques politiques et les annonces qui ressemblent à des coups de tête ne nous détournent pas de l’essentiel : assurer un avenir d’apprentissage de qualité pour nos jeunes.

Sur ce, je vous souhaite à toutes et tous un bon début d’année scolaire!

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Il est presque impossible de prédire ce qui nous attend en septembre 2019. Au moment de mettre l’En Bref sous presse, l’AEFO n’a pas encore reçu toutes les données pour évaluer l’impact du budget. Le gouvernement de l’Ontario continue à s’entourer de mystère. Les conseils scolaires n’ont pas encore fini de jongler avec les coupes dans le financement de l’éducation. Mais si on s’en tient à ce que dit le Premier ministre, il est inutile de s’inquiéter, parce que l’avenir sera plus rose qu’aujourd’hui. Il croit à cet avenir, et affirme que les enseignantes et les enseignants le remercieront à la rentrée. D’après moi, il est peu probable que le personnel enseignant de l’Ontario lui envoie des cartes de remerciement en septembre. Mais, dans le but de l’aider à tenir sa promesse, l’AEFO a voulu offrir un outil au gouvernement actuel : son bulletin, que vous trouverez à la page 3.

En examinant ce bulletin, vous pourrez constater que les habiletés d’apprentissage et les habitudes de travail du gouvernement doivent être améliorées, surtout en ce qui concerne le fait français, la fiabilité, le sens de l’organisation, l’autonomie, l’esprit de collaboration, le sens de l’initiative et l’autorégulation. Sans aucun doute, les résultats sont insatisfaisants. Mais, par expérience, nous savons qu’un élève dont le niveau de rendement est assez bas peut nous étonner lorsqu’il accepte de travailler avec du personnel en éducation qui est là pour l’appuyer. Après tout, le gouvernement de Doug Ford n’en est qu’à sa première année. Pour l’aider à développer ses compétences, il pourra continuer à compter sur la mobilisation des travailleuses et travailleurs en éducation, les syndicats, les parents, les communautés, etc. Et, qui sait, ce sera peut-être ce gouvernement qui, en septembre 2019, remerciera les travailleuses et travailleurs en éducation de l’avoir remis sur le bon chemin.

D’ici là, j’ai un mot à dire aux membres de l’AEFO : MERCI. Chaque fois que l’AEFO a demandé aux membres de se joindre à la lutte pour l’apprentissage des élèves, pour la francophonie ou pour vos droits, vous avez répondu. La campagne NON Ø COUPES en éducation en est un exemple. Selon les données recueillies, 85 % des membres ont signé leur carte postale pour envoyer aux députées et députés conservateurs. Oui, l’éducation financée par les fonds publics est présentement en danger. Mais je sais qu’on peut compter sur vous pour renverser la vapeur. À toutes et à tous, passez un excellent été!

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L’AEFO a vu le jour le 12 mai 1939, il y a 80 ans. Depuis, notre syndicat a fait de grands pas pour défendre les membres et protéger leurs acquis.

Maintenant que le Parti progressiste-conservateur de l’Ontario est au pouvoir, on risque de perdre ce qu’on avait acquis en travaillant d’arrache-pied : de bonnes conditions de travail, qui favorisent l’apprentissage des élèves. Dans les derniers mois, le gouvernement a fait plusieurs coupes en éducation : 50 postes de moins de la 4e à la 8e année d’ici 4 ans; 300 enseignantes et enseignants de moins d’ici 4 ans au secondaire; des changements importants dans les pratiques d’embauche; des coupes considérables dans la santé et les services sociaux. C’est pratiquement du déjà vu si on compare ces coupes avec celles du gouvernement Harris dans les années 90.

C’est un gouvernement qui divise au lieu de rassembler, en essayant de créer une séparation entre les membres et leur syndicat, en attaquant le professionnalisme des travailleuses et des travailleurs en éducation, et en dressant un portrait sombre et faux de la situation économique de l’Ontario. Ces messages politiques ont, semble-t-il, le même but : couper, couper et encore couper.

Nous n’avons pas le choix. Nous devons donner au gouvernement le message haut et fort de NE PAS COUPER EN ÉDUCATION. Chaque geste peut faire une différence. Comme signer la carte postale que vous avez reçue et qui a été envoyée à la députée conservatrice ou au député conservateur de votre région. Ou porter le macaron de l’AEFO que vous avez reçu de votre déléguée syndicale ou délégué syndical.

Au nom des jeunes que vous appuyez tous les jours, je vous invite à vous impliquer pour protéger nos acquis et pour l’avenir de l’éducation en Ontario! Nous sommes ENSEMBLE POUR AGIR depuis 80 ans. Et nous le resterons, quelle que soit la lutte.

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