Découvrez les témoignages de membres de l’AEFO ayant participé à l’édition 2024 du projet d’Enseigner ensemble.
Les quatre membres de l’AEFO ayant participé à l’édition 2024 de la CIE. De gauche à droite : Mélanie Richard, Fatima Khlifi, Chantal Paitich et Claudia Piché Montplaisir
Après avoir participé l’année dernière au projet Enseigner ensemble, Claudia Piché Montplaisir y est retournée cette année en tant que cheffe d’équipe.
Claudia : Lors de ma première expérience au Bénin, l’an passé, j’ai été profondément marquée par l’impact positif que nous avons eu sur les participantes et participants et par les liens que nous avons créés. Cela m’a motivée à revenir, cette fois en tant que cheffe d’équipe, pour apporter mon expérience et aider à guider une nouvelle équipe.
Claudia : En tant que cheffe d’équipe, il est essentiel de maîtriser la vision et la mission de la Fédération canadienne des enseignantes et des enseignants (CTF/FCE), comme organisation gérant le programme, ainsi que les objectifs de la collaboration. Le rôle inclut la communication avec l’organisation du pays hôte et de la planification des réunions et des activités pour créer une cohésion et un esprit d’équipe avant notre départ. Nous devons aussi gérer les finances du projet, ce qui inclut la budgétisation pour l’hébergement, la nourriture et les activités sociales.
Claudia : Il faut avoir un bon leadership, être organisée et posséder de solides compétences en communications. Il est important de bien se connaître et de savoir communiquer ses limites pour maintenir une bonne énergie au sein de l’équipe. La gestion financière est aussi une compétence clé, car il faut s’assurer que le budget alloué est respecté et que toutes les dépenses sont bien documentées.
Claudia : Étant retournée au même endroit pour une deuxième année, j’ai été particulièrement touchée par la continuité et l’impact positif de notre travail de l’année précédente. Plusieurs enseignantes et enseignants que j’ai rencontrés l’an passé m’ont confié avoir grandement bénéficié des formations que nous avions développées. Cela montre que notre travail a un impact durable.
Claudia : Ce projet nous a permis de mieux comprendre les réalités des enseignantes et enseignants issus de l’immigration. Cela nous aide au quotidien à mieux les accompagner et à faciliter leur intégration. Pour les communautés des pays hôtes, le projet crée des liens solides entre les participantes et participants et leur offre des opportunités de formation continue qu’ils n’auraient pas autrement. Ce projet permet un échange enrichissant et une collaboration qui bénéficient à toute et tous.
Claudia : Nous répondons aux besoins des participantes et participants de manière tangible et sur mesure. La collaboration avec les facilitateurs locaux crée un environnement sûr et sans jugement, où tout le monde peut partager et apprendre. Il ne s’agit pas d’une formation, mais d’un partenariat où chacune et chacun apporte ses idées et ses expériences pour enrichir la collaboration.
Claudia : Je leur dirais de se lancer et de se faire confiance. On est bien accompagnée et accompagné tout au long du projet, et même si cela demande du temps et de l’énergie, les relations et les compétences acquises en valent la peine.
Mélanie Richard et Fatima Khlifi se sont rendues ensemble au Togo.
Mélanie : Ma motivation première était de redonner ce que mon conseil scolaire et l’AEFO m’ont apporté sur le plan de la formation. C’était aussi une fierté de représenter mon syndicat et l’Ontario dans un pays étranger.
Fatima : J’ai toujours voulu acquérir de l’expérience à l’international pour comprendre le fonctionnement des systèmes éducatifs dans d’autres pays. Je souhaitais également explorer ce que le Canada peut apporter en matière d’éducation à l’échelle mondiale, car je me sens très chanceuse de travailler dans le domaine de l’éducation au Canada et de faire partie d’un syndicat comme l’AEFO.
Fatima : Par une collègue membre de l’AEFO qui a partagé son expérience sur les réseaux sociaux l’an dernier. En voyant ses publications, j’ai été immédiatement intriguée par les possibilités que ce projet peut offrir. Cela m’a poussée à en apprendre davantage sur celui-ci et à finalement décider d’y participer.
Mélanie : J’ai découvert le projet via le site Web de l’AEFO. J’étais curieuse de voir ce que l’Association offrait à ses membres au-delà des services habituels et ce projet m’a tout de suite intriguée.
Mélanie : La préparation a débuté en février 2024. Au début, nous avions des rencontres toutes les deux semaines qui comprenaient des activités brise-glace pour les participantes et participants du Canada. Ensuite, à la mi-mai, nous avons reçu le calendrier des formations prévues, puis nous avons entamé la préparation des ateliers.
Fatima : Nous avons également mené de nombreuses recherches sur le pays d’accueil. Une fois sur place, nous avons pu apprécier l’organisation, qui était excellente : nous avions un chauffeur et une coordinatrice pour nous accompagner. Nous avons aussi participé à des activités brise-glace avec les animatrices et animateurs locaux afin de renforcer la cohésion au sein de l’équipe. Cette préparation a été cruciale pour nous familiariser avec le contexte local et les objectifs du projet.
Mélanie : L’un des ateliers portait sur l’éducation des jeunes filles. Il avait pour objectif de sensibiliser à l’importance de l’éducation des filles et de discuter des défis spécifiques qu’elles rencontrent. Nous avons mis de l’avant des exemples de femmes togolaises qui ont réussi professionnellement grâce à leur éducation. Nous avons choisi des femmes connues et respectées au Togo pour montrer des modèles de réussite accessibles et inspirants.
Un autre atelier portait sur le syndicalisme. Nous avons discuté de son importance et des avantages d’être membre d’un syndicat. Nous avons partagé des exemples concrets de la manière dont les syndicats peuvent soutenir le personnel enseignant et améliorer les conditions de travail.
Fatima : Nous avons également offert des ateliers sur la gestion de classe, l’éducation positive en utilisant une ressource canadienne sur la gestion de classe, l’enseignement des mathématiques et la différentiation pédagogique. Ces ateliers ont permis de partager des méthodes innovantes et de promouvoir des pratiques éducatives positives favorisant la motivation et le bien-être.
Mélanie : Pas tout le monde. Au Togo, il existe plusieurs syndicats auxquels le personnel enseignant peut adhérer. Nous avons d’ailleurs visité les nouveaux locaux de l’un d’eux, soit celui de la Fédération des syndicats de l’éducation nationale (FESEN). Les gens sur place étaient fiers de nous faire visiter leurs nouveaux bureaux.
Fatima : Au début, nous pensions que tout le monde était syndiqué, mais ce n’était pas le cas. Les discussions sur le syndicalisme lors des ateliers ont été très transparentes et nous avons pu constater l’importance que les participantes et participants y accordent. Malgré les moyens limités des syndicats locaux, la volonté de renforcer le syndicalisme était claire.
Mélanie : J’ai développé une plus grande ouverture d’esprit et une meilleure compréhension des différentes cultures. Cette expérience m’a appris à m’arrêter pour parler aux gens et apprécier leur gentillesse de même que leur générosité. C’est incroyable ce que nous pouvons apprendre les uns des autres.
Fatima : Cette expérience m’a permis de mieux comprendre les réalités éducatives dans d’autres pays, en plus de m’apprendre l’importance de la flexibilité et de l’adaptabilité aux situations imprévues. Travailler avec des collègues de divers horizons m’a également aidée à développer des compétences en collaboration et en communication interculturelles.
Fatima : Il y a eu tellement de moments mémorables! La générosité et la bonté des gens m’ont particulièrement marquée. Par exemple, la directrice de notre hôtel nous a offert des robes qu’elle avait fait coudre pour nous. J’ai également été touchée par les chants et les danses des personnes participantes. Ces moments de partage culturel ont vraiment renforcé les liens entre nous.
Mélanie : Leur accueil chaleureux et leur joie de vivre m’ont beaucoup marquée. Et, comme Fatima, la robe offerte par la directrice de l’hôtel m’a profondément touchée. Elle a pris le temps de choisir des tissus magnifiques et de les faire coudre en robes spécialement pour nous.