C’est avec plaisir que je vous présente le tout premier numéro du magazine Le Trait d’union. Cette publication est une opportunité d’optimiser les communications avec nos membres, mais aussi avec le grand public. Nous croyons en effet qu’il est important d’offrir au plus grand nombre possible de l’information d’actualité en lien avec l’éducation franco-ontarienne, les divers services offerts par nos membres ainsi que le syndicalisme. Dans cette édition, notre dossier de l’heure porte sur la pénurie de personnel enseignant francophone.
Le succès d’un système d’éducation financé par les fonds publics dépend en grande partie du financement alloué par le gouvernement. Les membres de l’Association des enseignantes et des enseignants franco-ontariens (AEFO) ont beau avoir la meilleure volonté du monde, être dévoués et passionnés, si les ressources nécessaires et l’appui du gouvernement n’y sont pas, il y a des limites à ce que chacune et chacun peuvent raisonnablement accomplir dans leurs lieux de travail respectifs. À cela s’ajoute la question du recrutement et de la rétention des enseignantes et des enseignants francophones. C’est un défi monumental pour les écoles de la province, qui peinent également à recruter des travailleuses et travailleurs qui offrent des services importants en français. Malheureusement, nos membres subissent le contrecoup de la pénurie de main-d’œuvre et du manque de financement, et l’épuisement professionnel devient de plus en plus courant.
Au fil des ans, l’AEFO a collaboré avec plusieurs partenaires, dont l’Association des conseils scolaires des écoles publiques de l’Ontario (ACÉPO) et l’Association franco-ontarienne des conseils scolaires catholiques (AFOCSC), pour trouver des solutions. Nous avons discuté à maintes reprises avec le gouvernement, mais ce dernier tarde à mettre en œuvre les recommandations et les solutions qui sont ressorties de nos discussions, et ce, malgré notre travail de lobbying, le renforcement de nos relations avec des élues et des élus de même que les actions politiques que nous et d’autres syndicats avons menées.
Nous avons dit et répété que le gouvernement doit mettre en œuvre les recommandations émises par le groupe de travail sur la pénurie des enseignantes et des enseignants francophones, groupe de travail auquel le gouvernement a participé et avec lequel il était d’accord. Des investissements réels et ciblés sont nécessaires, et ce, le plus rapidement possible, pour faire en sorte que le système d’éducation de langue française financé par les fonds publics soit en mesure d’offrir des services de qualité aux élèves francophones d’aujourd’hui et de demain, sans que ce soit nos membres qui le portent à bout de bras.
Le gouvernement sait très bien qu’il a les fonds, les ressources et les moyens nécessaires pour faire partie de la solution. Nous ne baisserons pas les bras et continuerons de faire pression afin d’assurer la pérennité de notre système scolaire de langue française.
Je vous souhaite une excellente lecture à toutes et à tous!
Anne Vinet-Roy, présidente de l’AEFO