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Projet outre-mer : entrevues avec deux membres qui ont participé à l’édition 2023

20 octobre 2023

Projet outre-mer : entrevues avec deux membres qui ont participé à l’édition 2023

Sabrina Osborne, équipe des communications de l’AEFO

Le Projet outre-mer est une initiative conjointe de la Fédération canadienne des enseignantes et des enseignants (FCE) et de ses organisations membres, dont l’AEFO. Depuis 1962, ce projet novateur s’appuie sur les principes fondamentaux de l’éducation inclusive, de la diversité culturelle et de l’échange interculturel pour enrichir les expériences d’apprentissage des enseignantes et des enseignants dans plus de 50 pays d’Afrique, d’Asie, du Pacifique et des Caraïbes.

Chaque année, une cinquantaine d’enseignantes et d’enseignants du Canada se portent volontaires pour coanimer, avec les organisations partenaires locales, des ateliers d’apprentissage professionnel. Ces ateliers portent sur divers sujets, notamment la pédagogie, le leadership, le soutien organisationnel ainsi que le perfectionnement professionnel en matière d’équité, de promotion de la paix et d’égalité des genres. 

Claudia Piché Montplaisir, accompagnatrice au CS Viamonde (Unité 58)

Qu’est-ce qui vous a motivée à vous impliquer dans le Projet outre-mer et à partir au Bénin?

Mon entrain pour les nouveaux défis, mon intérêt pour les rencontres humaines, ma passion pour l’enseignement et mon amour du voyage ont été mes principales motivations. On parle beaucoup d’humilité culturelle de nos jours et c’est une notion importante pour moi. Je travaille dans un conseil scolaire diversifié où l’équité est au cœur de la mission. En tant qu’accompagnatrice, je travaille avec des personnes de diverses origines et, même si nous prônons l’ouverture d’esprit et l’accueil des autres, il est difficile de réellement saisir leurs expériences à moins de les vivre nous-mêmes. De plus, j’étais curieuse de découvrir le milieu syndical à l’échelle internationale.

Qu’avez-vous appris du monde syndical au Bénin?

Dans ce pays, c’est un choix personnel d’adhérer à un syndicat. Pour les enseignantes et les enseignants béninois, cela représente une opportunité d’être valorisés dans leur profession, d’obtenir de la formation, de se rassembler et de partager des ressources. Les membres sont fiers d’appartenir à leur syndicat.

Comment s’est déroulée la collaboration entre les enseignantes et les enseignants du Canada et vos collègues du Bénin?

La collaboration a débuté avant notre arrivée sur place. Notre chef d’équipe a pris l’initiative de communiquer avec les enseignantes et les enseignants sur place afin de connaître leurs besoins spécifiques. Ainsi, les sujets des discussions et des ateliers ont été préalablement choisis. Puis nous avons coanimé les ateliers avec des collègues du Bénin, en équipe de deux.

Quels étaient les sujets de vos ateliers?

Pour ma part, j’ai animé un atelier sur l’enseignement par petits groupes ainsi qu’un atelier sur la gestion de classe et les routines. De plus, j’ai organisé des mises en situation afin d’explorer en profondeur des sujets essentiels, tels que l’équité des genres et la distinction entre équité et égalité.

Pouvez-vous nous partager une expérience marquante?

Les Béninoises et les Béninois se sont ouverts à nous de manière exceptionnelle. Nous avons eu des échanges profonds sur des sujets tels que l’équité hommes-femmes et le rôle des femmes dans leur société. Ces conversations ont été particulièrement marquantes pour moi. Nous avons réussi à créer un environnement où chaque personne se sentait à l’aise, respectée et entendue.

Quelles sont les principales leçons que vous avez apprises de votre expérience au Bénin?

Sur le plan personnel, cette expérience m’a rappelé l’importance de la résilience et de l’adaptabilité face à toutes sortes de situations. Peu importe nos préparatifs ou nos plans, les choses ne se déroulent pas toujours comme prévu et il est essentiel de s’ajuster en conséquence. Parfois, il suffit de laisser les choses suivre leur cours, de faire de son mieux et de ne pas céder au stress.

En ce qui concerne ma vie professionnelle, cette expérience a profondément influencé ma manière d’accompagner les enseignantes et les enseignants qui ont étudié et enseigné dans leur pays d’origine avant d’arriver au Canada. En comprenant mieux leurs origines, leurs expériences et leurs visions du système éducatif, je peux ajuster mes méthodes d’accompagnement en conséquence.

Qu’est-ce qui ressort de votre expérience?

C’est une expérience qui change une vie et qui permet d’avoir un autre regard sur le système d’éducation. Travailler en collaboration avec des collègues provenant de différentes provinces au Canada et qui ont des expériences variées était incroyablement enrichissant. Une fois sur le terrain, collaborer avec des individus ayant des parcours académiques différents, mais qui partagent le désir d’offrir le meilleur à leurs élèves, apporte une perspective riche et diversifiée.

Patrice Dufour, enseignant au CSC Providence (Unité 63)

Qu’est-ce qui vous a motivé à participer au Projet outre-mer et à partir au Togo?

Principalement les témoignages des anciennes participantes et des anciens participants que j’ai pu lire dans les infolettres de l’AEFO. Chaque fois que je regardais ces reportages, je me demandais quand j’allais avoir l’opportunité d’y participer. J’étais déjà très engagé en tant que bénévole dans ma région. Puis, un jour, j’ai ressenti le besoin d’étendre mon aide au-delà des frontières du pays.

Comment s’est déroulée la collaboration entre les enseignantes et les enseignants du Canada et vos collègues du Togo?

La collaboration s’est principalement faite grâce à la coanimation d’ateliers. Notre objectif principal était de soutenir nos collègues du Togo en partageant des idées et des méthodes basées sur nos expériences

Projet outre-mer : entrevues avec deux membres qui ont participé à l’édition 2023

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