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Pénurie criante de personnel enseignant francophone : le gouvernement Ford doit faire beaucoup plus et plus rapidement

OTTAWA, le 19 mars 2024 – L’Association des enseignantes et des enseignants franco-ontariens (AEFO), tout comme ses homologues des autres syndicats en enseignement en Ontario (OECTA, ETFO et FEESO*), appuie la décision de la Fédération des enseignantes et des enseignants de l’Ontario (FEO) de ne pas acquiescer à la demande du ministre de l’Éducation de prolonger la limite de réemploi des enseignantes et des enseignants à la retraite de 50 à 95 jours.  

« Étendre la limite de réemploi pour les enseignantes retraitées et les enseignants retraités n’est définitivement pas une solution pour retenir et recruter du personnel. Cette mesure risque plutôt d’avoir un effet contraire en incitant le personnel en poste à prendre une retraite prématurée en ayant la possibilité de bénéficier d’une rente et d’un revenu d’emploi pendant près d’une demi-année scolaire. Le régime de retraite est conçu pour fournir un revenu aux enseignantes retraitées et enseignants retraités et ne doit pas être un outil pour contrer les défis du marché du travail. », déclare Anne Vinet-Roy, présidente de l’AEFO. 

L’AEFO est d’avis que de meilleures solutions sont à portée de main et ne cessera de le répéter : le gouvernement tarde beaucoup trop à mettre en œuvre l’ensemble des 37 recommandations du rapport du Groupe de travail sur la pénurie du personnel enseignant dans le système d’éducation en langue française. Il s’agit de solutions concrètes qui font consensus et qui lui ont été soumises il y a plus de trois ans déjà. 

Tout comme les autres syndicats en enseignement, cela fait plusieurs années que l’AEFO soutient qu’il est impératif de s’attaquer concrètement au cœur du problème du recrutement et de la rétention des enseignantes et des enseignants et de leur offrir les ressources nécessaires pour des conditions d’apprentissage et de travail à la hauteur des importants services qu’elles et qu’ils offrent aux élèves.  

« Nous ne nous attendons à rien de moins qu’à une réelle volonté politique et des actions concrètes pour régler ce problème. Le gouvernement doit faire des investissements majeurs pour lutter contre la violence croissante dans les écoles, réduire le nombre d’élèves par classe et améliorer les ressources et le soutien au personnel avec une attention particulière aux besoins des francophones. », poursuit Anne Vinet-Roy.  

L’AEFO et les autres syndicats en enseignement auraient d’ailleurs souhaité que le gouvernement aborde davantage ces questions dans le cadre des négociations centrales, mais il a refusé de saisir cette occasion pour démontrer une réelle volonté de régler ce problème; un problème qu’il a lui-même créé. 

Une fois de plus, l’AEFO exhorte le gouvernement d’agir rapidement afin : 

  • d’augmenter le nombre de places et le financement dans les programmes de formation en enseignement en français; 
  • de favoriser l’insertion professionnelle et la rétention du nouveau personnel enseignant; 
  • d’adresser la question de la lourdeur de la tâche et de l’augmentation inquiétante de la violence dans les écoles;  
  • de valoriser publiquement la profession enseignante; et 
  • de promouvoir les opportunités d’emploi en éducation en langue française. 

*OECTA : Ontario English Catholic Teachers Association
ETFO : Elementary Teachers Federation of Ontario
FEESO : Fédération des enseignantes-enseignants des écoles secondaires de l’Ontario  

 

 

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Contact média

Service des communications Marianne Raina
cadre - service des communications

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