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Collaboration internationale pour l’éducation

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En tant que syndicat franco-ontarien, l’AEFO croit qu’elle a la responsabilité d’assurer sa présence et d’affirmer sa solidarité auprès de la francophonie internationale. C’est pour cette raison que l’AEFO participe à des projets internationaux avec d’autres syndicats.

L’AEFO participe au projet de collaboration internationale pour l’éducation (anciennement le Projet outre-mer) de la Fédération canadienne des enseignantes et des enseignants (CTF/FCE) qui, depuis 1962, offre de l’appui à des organisations de la profession enseignante dans plus de 50 pays d’Afrique, d’Asie, du Pacifique et des Antilles.

Le projet de collaboration internationale pour l’éducation (CIE) est un élément important du programme de coopération internationale et de justice sociale de la CTF/FCE. Il englobe les secteurs d’activités suivants :

  • L’Action enseignante pour l’enseignement — Des membres du corps enseignant canadien travaillent avec des collègues à l’étranger et, ensemble, ils planifient et animent des ateliers de formation à l’intention d’enseignantes et enseignants et d’autres travailleurs et travailleuses de l’éducation;
  • L’Action enseignante à l’appui des organisations de l’enseignement — Ce secteur d’activités aide les organisations partenaires à l’étranger à renforcer leur capacité de fournir des services professionnels à leurs membres;
  • L’Action enseignante pour l’égalité des genres — Ce secteur d’activités cible l’égalité des genres tant pour les élèves que pour le personnel enseignant, contribue à la création de milieux scolaires respectueux de l’égalité des genres et cherche à éliminer la violence fondée sur le genre en milieu scolaire.

Le projet CIE fait partie intégrante de programmes à long terme visant à renforcer et à promouvoir une éducation financée par l’État, universelle, équitable et de qualité.

Dans le cadre de ce projet, la CTF/FCE est à la recherche d’enseignantes et d’enseignants qui souhaitent faire don de leur temps et de leurs talents afin d’offrir des programmes de perfectionnement professionnel en partenariat avec des organisations de l’enseignement dans des pays en développement. Chaque année, plus d’une cinquantaine de membres de la profession enseignante du Canada sont choisis pour participer bénévolement au projet CIE de la CTF/FCE dans des pays d’Afrique et des Caraïbes. La formation en poste à l’étranger se déroule au mois de juillet. Les frais de déplacement, d’hébergement et de repas sont pris en charge par la CTF/FCE grâce au soutien des organisations membres. L’AEFO finance la participation de quatre membres annuellement.


Le projet vous intéresse?

Prenez d’abord connaissance des directives aux candidates et candidats ainsi que du document de questions et réponses.

Vous avez jusqu’au 22 novembre 2024 pour soumettre votre candidature par courriel à Claudine Laporte au claporte@aefo.on.ca.

* Un formulaire Word sera téléchargé lorsque vous cliquerez sur le bouton.

Témoignages

Découvrez les témoignages de membres de l’AEFO ayant participé à l’édition 2024 du projet de la CIE.


Les quatre membres de l’AEFO ayant participé à l’édition 2024 de la CIE. De gauche à droite : Mélanie Richard, Fatima Khlifi, Chantal Paitich et Claudia Piché Montplaisir

Claudia Piché Montplaisir

Unité 58

Après avoir participé l’année dernière à la CIE, Claudia Piché Montplaisir y est retournée cette année en tant que cheffe d’équipe.

 

AEFO : Pourquoi as-tu choisi de te réinscrire à la CIE cette année?

Claudia : Lors de ma première expérience au Bénin, l’an passé, j’ai été profondément marquée par l’impact positif que nous avons eu sur les participantes et participants et par les liens que nous avons créés. Cela m’a motivée à revenir, cette fois en tant que cheffe d’équipe, pour apporter mon expérience et aider à guider une nouvelle équipe.

AEFO : Pourrais-tu décrire le rôle de cheffe d’équipe dans le cadre de ce projet?

Claudia : En tant que cheffe d’équipe, il est essentiel de maîtriser la vision et la mission de la Fédération canadienne des enseignantes et des enseignants (CTF/FCE), comme organisation gérant le programme, ainsi que les objectifs de la collaboration. Le rôle inclut la communication avec l’organisation du pays hôte et de la planification des réunions et des activités pour créer une cohésion et un esprit d’équipe avant notre départ. Nous devons aussi gérer les finances du projet, ce qui inclut la budgétisation pour l’hébergement, la nourriture et les activités sociales.

AEFO : Quelles compétences ou qualités sont nécessaires pour ce rôle de cheffe d’équipe?

Claudia : Il faut avoir un bon leadership, être organisée et posséder de solides compétences en communications. Il est important de bien se connaître et de savoir communiquer ses limites pour maintenir une bonne énergie au sein de l’équipe. La gestion financière est aussi une compétence clé, car il faut s’assurer que le budget alloué est respecté et que toutes les dépenses sont bien documentées.

AEFO : Y a-t-il des moments marquants ou gratifiants de ta participation à ce programme que tu aimerais partager?

Claudia : Étant retournée au même endroit pour une deuxième année, j’ai été particulièrement touchée par la continuité et l’impact positif de notre travail de l’année précédente. Plusieurs enseignantes et enseignants que j’ai rencontrés l’an passé m’ont confié avoir grandement bénéficié des formations que nous avions développées. Cela montre que notre travail a un impact durable.

AEFO : Quel impact durable penses-tu que le projet a eu sur l’équipe et les communautés?

Claudia : Ce projet nous a permis de mieux comprendre les réalités des enseignantes et enseignants issus de l’immigration. Cela nous aide au quotidien à mieux les accompagner et à faciliter leur intégration. Pour les communautés des pays hôtes, le projet crée des liens solides entre les participantes et participants et leur offre des opportunités de formation continue qu’ils n’auraient pas autrement. Ce projet permet un échange enrichissant et une collaboration qui bénéficient à toute et tous.

AEFO : Qu’est-ce qui rend ce projet unique par rapport à d’autres initiatives internationales?

Claudia : Nous répondons aux besoins des participantes et participants de manière tangible et sur mesure. La collaboration avec les facilitateurs locaux crée un environnement sûr et sans jugement, où tout le monde peut partager et apprendre. Il ne s’agit pas d’une formation, mais d’un partenariat où chacune et chacun apporte ses idées et ses expériences pour enrichir la collaboration.

AEFO : Quels conseils donnerais-tu à quelqu’un qui aspire à devenir cheffe d’équipe dans le cadre de la CIE?

Claudia : Je leur dirais de se lancer et de se faire confiance. On est bien accompagnée et accompagné tout au long du projet, et même si cela demande du temps et de l’énergie, les relations et les compétences acquises en valent la peine.

Mélanie Richard et Fatima Khlifi

Unité 65 et Unité 58

Mélanie Richard et Fatima Khlifi se sont rendues ensemble au Togo.

 

AEFO : Qu’est-ce qui vous a motivées à participer à la CIE?

Mélanie : Ma motivation première était de redonner ce que mon conseil scolaire et l’AEFO m’ont apporté sur le plan de la formation. C’était aussi une fierté de représenter mon syndicat et l’Ontario dans un pays étranger.

Fatima : J’ai toujours voulu acquérir de l’expérience à l’international pour comprendre le fonctionnement des systèmes éducatifs dans d’autres pays. Je souhaitais également explorer ce que le Canada peut apporter en matière d’éducation à l’échelle mondiale, car je me sens très chanceuse de travailler dans le domaine de l’éducation au Canada et de faire partie d’un syndicat comme l’AEFO.

AEFO : Comment avez-vous entendu parler de la CIE pour la première fois?

Fatima : Par une collègue membre de l’AEFO qui a partagé son expérience sur les réseaux sociaux l’an dernier. En voyant ses publications, j’ai été immédiatement intriguée par les possibilités que ce projet peut offrir. Cela m’a poussée à en apprendre davantage sur celui-ci et à finalement décider d’y participer.

Mélanie : J’ai découvert la CIE via le site Web de l’AEFO. J’étais curieuse de voir ce que l’Association offrait à ses membres au-delà des services habituels et ce projet m’a tout de suite intriguée.

AEFO : Comment vous êtes-vous préparées pour cette expérience? 

Mélanie : La préparation a débuté en février 2024. Au début, nous avions des rencontres toutes les deux semaines qui comprenaient des activités brise-glace pour les participantes et participants du Canada. Ensuite, à la mi-mai, nous avons reçu le calendrier des formations prévues, puis nous avons entamé la préparation des ateliers.

Fatima : Nous avons également mené de nombreuses recherches sur le pays d’accueil. Une fois sur place, nous avons pu apprécier l’organisation, qui était excellente : nous avions un chauffeur et une coordinatrice pour nous accompagner. Nous avons aussi participé à des activités brise-glace avec les animatrices et animateurs locaux afin de renforcer la cohésion au sein de l’équipe. Cette préparation a été cruciale pour nous familiariser avec le contexte local et les objectifs du projet.

AEFO : Pouvez-vous nommer quelques ateliers que vous avez coanimés? 

Mélanie : L’un des ateliers portait sur l’éducation des jeunes filles. Il avait pour objectif de sensibiliser à l’importance de l’éducation des filles et de discuter des défis spécifiques qu’elles rencontrent. Nous avons mis de l’avant des exemples de femmes togolaises qui ont réussi professionnellement grâce à leur éducation. Nous avons choisi des femmes connues et respectées au Togo pour montrer des modèles de réussite accessibles et inspirants.

Un autre atelier portait sur le syndicalisme. Nous avons discuté de son importance et des avantages d’être membre d’un syndicat. Nous avons partagé des exemples concrets de la manière dont les syndicats peuvent soutenir le personnel enseignant et améliorer les conditions de travail. 

Fatima : Nous avons également offert des ateliers sur la gestion de classe, l’éducation positive en utilisant une ressource canadienne sur la gestion de classe, l’enseignement des mathématiques et la différentiation pédagogique. Ces ateliers ont permis de partager des méthodes innovantes et de promouvoir des pratiques éducatives positives favorisant la motivation et le bien-être.

AEFO : Est-ce que les enseignantes et les enseignants du Togo sont syndiqués? 

Mélanie : Pas tout le monde. Au Togo, il existe plusieurs syndicats auxquels le personnel enseignant peut adhérer. Nous avons d’ailleurs visité les nouveaux locaux de l’un d’eux, soit celui de la Fédération des syndicats de l’éducation nationale (FESEN). Les gens sur place étaient fiers de nous faire visiter leurs nouveaux bureaux.

Fatima : Au début, nous pensions que tout le monde était syndiqué, mais ce n’était pas le cas. Les discussions sur le syndicalisme lors des ateliers ont été très transparentes et nous avons pu constater l’importance que les participantes et participants y accordent. Malgré les moyens limités des syndicats locaux, la volonté de renforcer le syndicalisme était claire.

AEFO : Quelles compétences et connaissances avez-vous acquises grâce à cette expérience? 

Mélanie : J’ai développé une plus grande ouverture d’esprit et une meilleure compréhension des différentes cultures. Cette expérience m’a appris à m’arrêter pour parler aux gens et apprécier leur gentillesse de même que leur générosité. C’est incroyable ce que nous pouvons apprendre les uns des autres.

Fatima : Cette expérience m’a permis de mieux comprendre les réalités éducatives dans d’autres pays, en plus de m’apprendre l’importance de la flexibilité et de l’adaptabilité aux situations imprévues. Travailler avec des collègues de divers horizons m’a également aidée à développer des compétences en collaboration et en communication interculturelles.

AEFO : Y a-t-il une expérience marquante que vous aimeriez partager?

Fatima : Il y a eu tellement de moments mémorables! La générosité et la bonté des gens m’ont particulièrement marquée. Par exemple, la directrice de notre hôtel nous a offert des robes qu’elle avait fait coudre pour nous. J’ai également été touchée par les chants et les danses des personnes participantes. Ces moments de partage culturel ont vraiment renforcé les liens entre nous.

Mélanie : Leur accueil chaleureux et leur joie de vivre m’ont beaucoup marquée. Et, comme Fatima, la robe offerte par la directrice de l’hôtel m’a profondément touchée. Elle a pris le temps de choisir des tissus magnifiques et de les faire coudre en robes spécialement pour nous.

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