Pour une utilisation responsable des médias sociaux en enseignement

Par l’équipe de l’AEFO

Cette rubrique fait le point sur des sujets relatifs aux conditions de travail et aux droits des membres de l’AEFO.

Les médias sociaux sont des outils efficaces et performants que le personnel enseignant peut exploiter de multiples façons dans le cadre de son travail, que ce soit pour partager des ressources pédagogiques, discuter de nouvelles méthodes d’enseignement ou créer des communautés d’apprentissage dont la portée dépasse les murs de la classe. Des enseignantes et enseignants y ont déjà recours sur une base régulière, en utilisant YouTube comme source d’information ou en rédigeant des blogues destinés au partage d’informations et d’idées ainsi qu’aux projets d’école, par exemple.

Toutefois, le nombre de possibilités qu’offrent les médias sociaux en accentue également les risques. Pour en faire un usage approprié, le personnel enseignant doit donc redoubler de prudence en respectant certaines règles de conduite et de confidentialité, le tout en adéquation avec sa convention collective.

 

Prendre conscience des enjeux

Vos activités en ligne peuvent avoir des conséquences sur votre vie hors ligne. Voici trois grands enjeux dont il faut tenir compte :

  • La confidentialité : Les médias sociaux sont des espaces publics. Cela permet à votre employeur, mais aussi à vos élèves et à leurs parents, de connaître vos activités en dehors de vos heures de travail. Sachez également que vous perdez le contrôle du contenu que vous mettez en ligne. Même les images ou les textes destinés à une seule personne ou à un groupe restreint peuvent être copiés et éventuellement repartagés avec un plus large public. 
  • La frontière entre la vie privée et la vie professionnelle : Les médias sociaux sont propices à des échanges informels, ce qui peut vous faire perdre de vue la frontière entre votre vie personnelle et votre vie professionnelle. Or, en ligne comme hors ligne, vous devez entretenir des communications qui sont exemptes d’ambiguïtés et qui ne peuvent pas engendrer des malentendus ou des interprétations erronées. 
  • Le professionnalisme : L’enseignement étant une profession du domaine public, vous devez vous comporter en tout temps de façon à en maintenir l’honneur et la dignité. Vous devez donc vous abstenir de publier des commentaires inappropriés, des opinions négatives ou de mauvaises blagues; en somme, tout ce qui pourrait être jugé comme non professionnel de la part de votre employeur, de votre conseil scolaire, de vos collègues ainsi que de vos élèves et de leurs parents.

 

Conséquences possibles d’une faute professionnelle

À l’heure actuelle, tous les conseils scolaires n’ont pas établi de politiques d’utilisation des médias sociaux. Cependant, comme leur usage vous expose publiquement, les normes de déontologie de l’Ordre des enseignantes et des enseignants de l’Ontario concernant la conduite en dehors du lieu de travail s’appliquent. Vous devez également suivre la recommandation professionnelle de l’Ordre intitulée Utilisation des moyens de communication électroniques et des médias sociaux – recommandation professionnelle.

Sachez aussi que, selon les décisions arbitrales antérieures, un employeur qui souhaite imposer une mesure disciplinaire ou un congédiement à une employée ou un employé en raison d’une conduite à l’extérieur du travail en ligne ou hors ligne n’a qu’à démontrer un seul de ces critères :

  • La personne a nui à la réputation de l’employeur de manière préjudiciable (p. ex. : mettre sur les réseaux sociaux un commentaire dégradant à propos de l’école, de la direction ou d’un collègue).
  • La conduite de la personne l’a rendue incapable de s’acquitter de ses obligations professionnelles de manière satisfaisante (p. ex. : production de contenu pour un média social pendant les heures de classe).
  • La conduite de la personne entraîne le refus, la réticence ou l’incapacité des autres membres du personnel à travailler avec elle (p. ex. : à la suite d’une publication qui incite à la haine contre un groupe identifiable).
  • La personne a été reconnue coupable d’une violation grave du Code criminel ou du Code des droits de la personne (p. ex. : leurrer des élèves ou d’autres personnes au moyen d’Internet).
  • La conduite de la personne entrave la capacité de l’employeur à gérer et à diriger efficacement son processus opérationnel (p. ex. : critiquer l’implantation d’une nouvelle pratique pédagogique par la direction sur un groupe de discussion). 

Si une faute professionnelle vous est imputée en lien avec votre utilisation des médias sociaux, vous pourriez vous voir imposer différentes mesures disciplinaires, telles qu’un point sur la discipline progressive ou une lettre à votre dossier. Selon la gravité de la faute, une suspension, voire un congédiement pourrait même être envisagé. Sans compter que, si votre comportement ou vos commentaires en ligne enfreignent la loi, vous pourriez faire face à des poursuites civiles ou à des accusations criminelles.

 

Conseils pour une utilisation judicieuse des médias sociaux 

La première chose à faire avant d’utiliser les réseaux sociaux à titre d’enseignante ou d’enseignant est d’en obtenir l’autorisation de la part de votre direction d’école, sans oublier de retourner valider auprès de la nouvelle direction lors d’un changement de direction. Prenez le temps de vous renseigner sur les activités jugées acceptables et inacceptables afin de connaître les limites à ne pas franchir. 

Néanmoins, même avec l’aval de la direction d’école, vous devez vous assurer que vos activités en ligne ne vous attireront pas de représailles de la part de parents ou de votre conseil scolaire, par exemple. Pour ce faire, veillez à respecter les conseils suivants : 

  • Séparer ses comptes professionnels et personnels. Pour toutes les interactions liées au travail, utilisez les plateformes dédiées aux échanges éducatifs ou celles approuvées par votre établissement. Quant à vos comptes personnels, ils doivent rester privés et limités à un cercle restreint. Surtout, n’acceptez pas d’élèves comme amis ou abonnés sur vos comptes personnels.
  • Réfléchir avant de publier. Avant d’écrire un commentaire ou encore de publier une photo ou une vidéo en ligne, demandez-vous si cette publication pourrait être mal interprétée ou détournée de son contexte. En considérant chaque publication comme potentiellement publique, vous éviterez de mettre en ligne du contenu qui pourrait compromettre votre réputation.
  • Utiliser les paramètres de confidentialité. Rendez vos profils privés et restreignez l’accès à vos publications. N’oubliez pas que ces paramètres permettent d’exercer un certain contrôle, mais qu’ils ne sont pas infaillibles.
  • Faire preuve de transparence et de professionnalisme. Faites un usage des médias sociaux au vu et au su de votre employeur et de vos collègues. Utilisez un ton respectueux dans toutes vos communications et évitez les propos qui pourraient être perçus comme étant irrespectueux ou inappropriés, que ce soit envers vos élèves, vos collègues ou votre établissement scolaire.
  • Éviter de produire du contenu durant les heures de classe. Vous préviendrez ainsi les reproches au sujet de l’utilisation de votre temps de travail pour alimenter vos comptes sur les réseaux sociaux.
  • Obtenir l’autorisation des parents et de la direction avant de publier du contenu en lien avec les élèves. Évitez toute publication qui pourrait révéler des informations personnelles sur vos élèves ou des informations confidentielles concernant votre établissement scolaire. Il est de plus fortement déconseillé de publier sur vos réseaux sociaux personnels du contenu en lien avec les élèves. Si vous souhaitez le faire sur les réseaux sociaux approuvés et promus par votre employeur, assurez-vous d’utiliser un appareil ou un cellulaire fourni par l’employeur et d’obtenir au préalable l’autorisation des parents ainsi que de l’établissement scolaire. N’utilisez pas votre cellulaire personnel.

 

Être un modèle de citoyenneté numérique

En ayant conscience des risques liés à l’usage des réseaux sociaux, vous serez davantage en mesure de les utiliser de manière responsable. Vous pourrez ainsi avoir recours à ces outils innovants pour enseigner le curriculum de façon plus dynamique. Puis vous deviendrez un modèle de citoyenneté numérique pour vos élèves et vos collègues.

Pour plus d’informations au sujet de l’utilisation responsable des médias numériques, consultez le document Utilisation des moyens de communication électroniques et des médias sociaux – recommandation professionnelle publié par l’Ordre des enseignantes et des enseignants de l’Ontario.

 

Le contenu de cet article fait écho à un atelier présenté à la Conférence des déléguées syndicales et délégués syndicaux de l’AEFO tenue en novembre dernier.

Journée nationale de commémoration et d’action contre la violence faite aux femmes

OTTAWA, le 6 décembre 2024  – Gabrielle Lemieux, présidente de l’Association des enseignantes et des enseignants franco-ontariens (AEFO) a émis la déclaration suivante en lien avec la Journée nationale de commémoration et d’action contre la violence faite aux femmes : 

« Le 6 décembre 1989, la tragédie survenue à Polytechnique Montréal a coûté la vie à 14 jeunes femmes et 13 ont été blessées, victimes d’un acte de haine et de misogynie. C’est sans compter toutes les personnes qui ont été affectées de près ou de loin par cette tragédie. 35 ans après ce drame, nous continuons de nous souvenir du courage de ces femmes et de leur potentiel inachevé. 

Cette date, devenue la Journée nationale de commémoration et d’action contre la violence faite aux femmes, nous rappelle que la lutte contre la violence fondée sur le genre demeure une responsabilité collective.  

Malgré les progrès, les femmes, les filles et les membres de la communauté 2SLGBTQIA+ continuent de faire face à des réalités déplorables de violence et de discrimination. 

Aujourd’hui, dans nos milieux de travail respectifs, et plus particulièrement en milieux scolaires, nous avons une occasion unique de sensibiliser et d’éduquer les jeunes générations à l’importance du respect, de l’égalité et de la lutte contre les comportements inacceptables. Et surtout, nous avons l’opportunité de travailler ensemble pour bâtir un environnement plus sécuritaire et équitable pour toutes. 

Je vous invite à marquer cette journée par de simples gestes : observer une minute de silence, porter un ruban blanc ou participer à une activité commémorative. Mais au-delà de ces actions symboliques, engageons-nous collectivement à écouter, à soutenir les personnes affectées et à promouvoir une culture de respect et de non-violence. 

Ensemble, bâtissons un avenir où la violence fondée sur le genre n’a plus sa place. » 

Gabrielle Lemieux
Présidente de l’AEFO

Ethel Côté : dernier hommage à une Franco-Ontarienne visionnaire et engagée

OTTAWA, 29 novembre 2024 – Gabrielle Lemieux, présidente de l’Association des enseignantes et des enseignants franco-ontariens (AEFO) a émis la déclaration suivante en hommage à la franco-ontarienne, Ethel Côté :

« Famille, amies, amis et membres de la communauté se réuniront en soirée et demain pour rendre un dernier hommage à Ethel Côté, une femme reconnue pour sa contribution exceptionnelle à l’économie sociale et solidaire. Décédée à l’âge de 66 ans, Mme Côté laisse un héritage remarquable qui continuera d’inspirer de nombreuses générations.

À l’occasion de ce dernier hommage, ses proches et les nombreuses personnes qu’elle a inspirées se souviendront de ses accomplissements marquants, notamment sa participation active à des projets tels que le Festival Jeunesse, la Place des Arts du Grand Sudbury et la planification stratégique de plusieurs associations canadiennes-françaises en Ontario.

Présidente fondatrice de la Nouvelle Scène à Ottawa et pionnière dans plusieurs projets culturels, Mme Côté a également fondé mécènESS, une entreprise dédiée au domaine du développement communautaire et de l’innovation sociale, et a occupé le poste de directrice générale d’ImpactON. À travers ces rôles, elle a marqué de son empreinte les milieux culturels, communautaires et francophones en Ontario et à travers le Canada.

Sa reconnaissance ne s’est pas limitée au Canada. En 2015, Ethel Côté a été désignée championne de l’autonomisation économique des femmes par ONU Femmes. Parmi ses nombreuses distinctions, on compte également l’Ordre du Canada, l’Ordre de l’Ontario, l’Ordre de la Pléiade et un Prix Saphir en tant que personnalité féminine de l’année en 2017.

Son dernier hommage officiel sera une occasion de célébrer une vie dédiée à l’entraide, à l’innovation sociale et au développement communautaire, ainsi que de souligner les apports importants d’une visionnaire qui a su allier humanité et leadership, tout en reconnaissant que son précieux héritage continuera de vivre à jamais au cœur de nos communautés francophones.

Nous offrons notre soutien le plus sincère et nos pensées les plus chaleureuses à tous les proches en ces moments difficiles. »

Gabrielle Lemieux
Présidente de l’AEFO

Programme national d’alimentation scolaire

OTTAWA, le 26 novembre 2024 – Gabrielle Lemieux, présidente de l’Association des enseignantes et des enseignants franco-ontariens (AEFO), a émis la déclaration suivante en lien l’annonce de l’adhésion de l’Ontario au Programme national d’alimentation scolaire :

« L’AEFO se réjouit de voir l’Ontario adhérer au Programme national d’alimentation scolaire : une initiative essentielle qui favorise la réussite académique et le bien-être des élèves.

En tant que membre de la Fédération canadienne des enseignantes et des enseignants (FCE), notre association a soutenu activement la mise en œuvre de ce programme dès son annonce par le gouvernement fédéral.

Au printemps dernier, nous avions d’ailleurs envoyé une lettre au gouvernement de l’Ontario pour l’encourager à adhérer rapidement à ce programme pour permettre aux élèves les plus vulnérables de bénéficier sans délai de ce soutien crucial.

L’accès à des repas nutritifs joue un rôle fondamental dans la capacité des élèves à se concentrer et apprendre. Ce programme représente une avancée importante pour améliorer leurs résultats scolaires et leur bien-être général. Il répond également aux besoins criants des communautés marginalisées et des élèves vivant dans des régions rurales ou éloignées, particulièrement dans un contexte où la demande auprès des banques alimentaires continue de croître depuis la pandémie.

En mon nom et en celui de l’AEFO, je salue cet investissement et invite le gouvernement à garantir la continuité et l’expansion du programme pour qu’il soit pleinement financé et accessible à tous les élèves qui en ont besoin: il est essentiel de travailler collectivement pour maximiser son impact.

Enfin, je tiens à souligner le travail remarquable des agences locales, des membres de l’AEFO et des bénévoles qui choisissent de s’engager afin d’assurer la distribution. Leur dévouement est indispensable à la réussite du programme et au bien-être des élèves. »

Gabrielle Lemieux
Présidente de l’AEFO

Réaction à L’exposé économique de l’automne 2024 de l’Ontario

OTTAWA, le 30 octobre 2024 – Gabrielle Lemieux, présidente de l’Association des enseignantes et des enseignants franco-ontariens (AEFO), a émis la déclaration suivante en lien avec L’exposé économique de l’automne 2024 de l’Ontario :

« Une fois de plus, le gouvernement Ford affirme prioriser l’éducation, mais l’exposé économique de l’automne 2024 présenté aujourd’hui raconte une tout autre histoire.  

Bien que certains investissements soient annoncés, entre autres concernant les infrastructures scolaires qui en ont grandement besoin, ils demeurent insuffisants face aux besoins urgents qui pèsent sur notre système d’éducation.  

Investir dans l’éducation, c’est investir dans l’avenir de l’Ontario. Cependant, les actions concrètes pour résoudre les problèmes de fond, notamment la pénurie de personnel qualifié et l’augmentation de la violence en classe, sont absentes. Nous souhaitons rappeler au gouvernement que les défis auxquels fait face le système d’éducation publique en langue française sont criants et exigent bien plus que des solutions superficielles. En effet, sans solutions durables, ces enjeux continueront d’affecter les conditions d’apprentissage de nos élèves francophones et de fragiliser un système qui repose déjà trop souvent sur l’engagement et les sacrifices du personnel en enseignement. 

Pour garantir une véritable équité à l’accès à une éducation de qualité, notamment pour les francophones, il est essentiel que des investissements significatifs y soient alloués. Nous demandons donc au gouvernement d’écouter les travailleuses et travailleurs en éducation, afin de bien comprendre leurs besoins et de reconnaître leur rôle essentiel dans la formation de la jeunesse franco-ontarienne, et ce pour l’avenir de la province. 

J’ajoute que bien que le gouvernement affirme également soutenir le renforcement des services en santé mentale et en dépendances, il n’y a encore rien de concret dans cet exposé économique pour améliorer l’offre de services des francophones en Ontario ou pour nos membres du Centre d’appui et de prévention (Le CAP), qui continuent de gagner moins que leurs collègues en milieu hospitalier et dont les besoins continuent d’être négligés. » 

 

Gabrielle Lemieux
Présidente de l’AEFO

Un accompagnement, de la convalescence jusqu’au retour au travail

Par Philippe Boivin, rédacteur agréé

Cette rubrique fait le point sur des sujets relatifs aux conditions de travail et aux droits des membres de l’AEFO.

Avec le Régime d’assurance des enseignantes et des enseignants de l’Ontario (RAEO), les membres de l’AEFO qui doivent s’absenter du travail sur une période prolongée profitent de plusieurs avantages, dont un accompagnement en intervention précoce durant leur congé à court terme et des mesures d’accommodements personnalisées, si nécessaire, lors de leur retour au travail.

Un accident est si vite arrivé, alors que la maladie peut frapper à n’importe quel moment… et, dans les deux cas, le rétablissement peut parfois s’étendre dans le temps.

Lorsque l’arrêt de travail est d’une durée de plus de 15 jours consécutifs et à la suite d’un avis d’absence prolongée (APP) de l’employeur à l’AEFO, l’agente ou l’agent d’unité informe la ou le membre concerné des services offerts par le RAEO et indique la procédure à suivre avec celui-ci si une demande d’invalidité de longue durée est de mise.

Du soutien durant la période de congé à court terme…

Lorsque l’absence dure entre 15 et 120 jours, les membres de l’AEFO ont accès au programme d’intervention précoce du RAEO, qui consiste à offrir du soutien confidentiel et créé sur mesure, peu importe le problème médical ou la raison de l’absence. À ce moment, une conseillère ou un conseiller en réadaptation en intervention précoce (CRIP) prend en charge le dossier de la personne concernée et communique avec elle.

En travaillant en collaboration avec la ou le membre, la ou le CRIP discute des symptômes physiques, cognitifs ou psychologiques ressentis, des traitements en place ou planifiés, des médicaments prescrits, des limitations physiques ou psychologiques ainsi que des progrès réalisés. Pour faciliter ou accélérer la réadaptation, la ou le CRIP fournit à la ou au membre toute information nécessaire sur sa condition ou sa situation, y compris des ressources variées. La ou le CRIP peut aussi déterminer si des services spécialisés (par exemple : physiothérapie, ergothérapie, psychologie) sont de mise dans le traitement. De plus, de l’aide financière peut être octroyée pour des traitements de réadaptation dont l’efficacité a été démontrée scientifiquement.

C’est à la ou au CRIP d’adapter le programme en fonction de chaque individu et de sa condition. Par exemple, si la ou le membre a un diagnostic de cancer, le programme Carepath sera offert afin qu’elle ou il soit jumelé à une infirmière ou un infirmier gestionnaire, qui, en plus d’offrir un soutien psychologique, l’aidera à faire des choix éclairés sur les soins proposés afin d’en limiter les répercussions sur sa santé.

… et lors du retour au travail

Si la personne effectue son retour au travail à l’intérieur du congé à court terme (avant 120 jours), la ou le CRIP l’aidera à naviguer dans le processus de retour au travail. Par contre, le RAEO n’est pas impliqué dans l’établissement d’un plan de retour ou d’accommodement au travail : le tout est plutôt élaboré par la ou le médecin traitant et géré par l’employeur, avec la possibilité d’obtenir de l’appui de l’agente ou l’agent d’unité.

Il arrive toutefois qu’il soit impossible pour la personne d’effectuer un retour au travail à l’intérieur du congé à court terme. Dans ce cas, la ou le CRIP l’accompagne dans le processus de demande de congé d’invalidité de longue durée (ILD). La ou le membre a également accès à son agente ou agent d’unité pour toute question en lien avec la demande. Cette gestion proactive évite à la ou au membre de passer des jours ou des semaines sans salaire, car l’approbation des dossiers d’invalidité de longue durée peut prendre de six à huit semaines.

Les retours au travail après une invalidité de longue durée, de leur côté, sont gérés par une conseillère ou un conseiller en réadaptation (CR) du RAEO. En premier lieu, la ou le CR s’entretient avec la ou le membre afin d’évaluer son état physique et/ou mental, à la lumière des informations médicales fournies par la ou le médecin traitant. « Lors de ce tête-à-tête, on veut tisser des liens avec la personne et créer un climat de confiance. Si l’on juge qu’elle est apte à effectuer un retour au travail, la ou le CR élaborera un plan de retour au travail graduel et individualisé, qui sera approuvé par la ou le médecin traitant », détaille Mylène Leblanc, CR au RAEO.

En deuxième lieu, une rencontre est organisée entre la ou le membre, la ou le CR, le conseil scolaire et l’agente ou l’agent d’unité. Le but de cette rencontre est de s’assurer que les droits de la ou du membre sont respectés et que les recommandations du plan de retour au travail graduel, qui peut inclure différentes mesures d’accommodements, pourront être appliquées dans l’environnement de travail. Rares sont les cas où le plan impose des exigences irréalistes, car les CR connaissent très bien les postes occupés par les membres de l’AEFO ainsi que leur environnement et leurs conditions de travail.

Grâce aux multiples programmes d’appui du RAEO, que ce soit lors d’un congé à court terme ou à la suite d’une invalidité de longue durée, les membres de l’AEFO peuvent réellement se concentrer sur leur bien-être!

Pour plus de renseignements sur le soutien offert par le RAEO durant un congé prolongé ou d’invalidité de longue durée ou encore sur les plans de retour au travail, communiquez avec votre agente ou agent d’unité.

Fermeture du Centre des sciences de l’Ontario

OTTAWA, le 27 juin 2024 – Anne Vinet-Roy, présidente de l’Association des enseignantes et des enseignants franco-ontariens (AEFO) a aujourd’hui fait la déclaration suivante en lien avec l’annonce du gouvernement Ford concernant la fermeture du Centre des sciences de l’Ontario :

« Vendredi dernier, le 21 juin 2024, le ministre de l’Infrastructure de l’Ontario a annoncé la fermeture immédiate et définitive du Centre des sciences de l’Ontario en raison de la détérioration de l’infrastructure du bâtiment, laquelle aurait pu être évitée, selon l’avis d’experts qui se sont prononcés depuis.

Cette fermeture, nous le savons, causera des désagréments et des perturbations pour ses travailleuses et travailleurs, mais également pour toutes les familles et les jeunes qui profitent des camps et des écoles du Centre.

Depuis sa construction en 1969, le Centre a offert des ressources en sciences, technologie, ingénierie et mathématiques et représente donc une source d’apprentissages inestimable. En effet, cet édifice avait l’avantage de réunir sous un même toit des occasions éducatives pour tout ce qui touche les sciences, pour les enfants, les élèves et les familles de la communauté ontarienne.

Le Centre des sciences de l’Ontario est un des premiers centres des sciences interactifs et pratiques au monde, et représente un réel héritage culturel pour Toronto et toute la province de l’Ontario. J’en suis certaine, les souvenirs créés à l’intérieur de ses murs sont vraiment particuliers, et plusieurs des membres de l’AEFO ont assurément eu le plaisir et le privilège de le visiter, soit avec leurs élèves ou leur famille.

Plutôt que de favoriser une fermeture définitive du Centre, nous implorons le gouvernement Ford de prioriser les réparations requises, qui minimiseraient l’impact sur l’expérience de l’édifice par le public et favoriserait la poursuite des apprentissages qui s’y font. »

Anne Vinet-Roy
Présidente de l’AEFO

Soutien à la communauté francophone du Nord-Ouest de l’Ontario à la suite du retrait du drapeau franco-ontarien à Greenstone

OTTAWA, le 26 juin 2024 – Anne Vinet-Roy, présidente de l’Association des enseignantes et des enseignants franco-ontariens (AEFO) a aujourd’hui fait la déclaration suivante en soutien à l’Association des francophones du Nord-Ouest de l’Ontario (AFNOO) et à la communauté francophone de la région de Geraldton pour donner suite à leur décision de retirer le drapeau franco-ontarien à l’hôtel de ville de Greenstone :

« Le conseil municipal de la ville de Greenstone a décidé de ne plus faire flotter en permanence le drapeau franco-ontarien à l’hôtel de ville. En plus d’être un affront inacceptable envers toute la population franco-ontarienne, ce geste vient rejeter plus de 400 ans d’histoire.

Cette décision prise le jour même de la Saint-Jean-Baptiste est choquante, alors que, en tant que société progressiste, nous avons le devoir d’honorer la diversité sous toutes ses formes et ainsi d’accorder une place et une importance aux francophones de l’Ontario, qui contribuent depuis plusieurs centaines d’années à l’essor de notre province et à sa richesse culturelle.

L’AEFO exprime donc son appui envers l’AFNOO, à la communauté francophone de la région de Geraldton et à l’Assemblée de la francophonie de l’Ontario afin de dénoncer cette situation déplorable et de faire comprendre à la Ville de Greenstone que cet acte est clairement francophobe. Celui-ci est non seulement discriminatoire, mais il risque aussi de faire reculer la représentation et la visibilité de la population franco-ontarienne partout en Ontario, dont font partie les membres de l’AEFO.

Nous suivrons de près les actions que poseront l’AFNOO et ses partenaires pour tenter de résoudre cette impasse. »

 

Anne Vinet-Roy
Présidente de l’AEFO

Soutien envers les enseignantes, enseignants et syndicalistes en Haïti

OTTAWA, le 25 juin 2024 – Anne Vinet-Roy, présidente de l’Association des enseignantes et des enseignants franco-ontariens (AEFO), a fait aujourd’hui la déclaration suivante afin d’exprimer le soutien de l’association envers nos collègues en Haïti :  

« À nos chères collègues et chers collègues du personnel enseignant d’Haïti, l’Association des enseignantes et des enseignants franco-ontariens (AEFO) tient à vous témoigner son soutien alors que vous et vos proches vivez sans doute des moments éprouvants, déroutants et dénués de sens. Les tensions politiques ainsi que tous les problèmes qui découlent de la résurgence de la violence en Haïti et à Port-au-Prince nous attristent et nous préoccupent grandement.   

En tant qu’association militant notamment pour l’accessibilité de l’éducation, la sécurité au cœur des écoles et l’inclusion de toutes et de tous, nous ne pouvons imaginer l’impact de cette catastrophe humanitaire sur l’éducation et les nouvelles générations. Le secrétaire général de la Commission canadienne pour l’UNESCO, Yves-Gérard Méhou-Loko, a d’ailleurs déclaré que l’instruction est essentielle pour « élever l’esprit des gens et pour les amener à comprendre les bienfaits de la paix, de la bienveillance et de l’empathie ». Nous nous inquiétons donc profondément des conséquences des événements qui se déroulent dans votre pays présentement.      

Nous tenons donc, en ces temps difficiles, à leur faire part de notre solidarité et nous invitons nos membres et partenaires à le faire aussi. Comme le rappelle si bien la déclaration de l’Internationale de l’éducation, « les établissements scolaires doivent être des havres de paix pour les enfants, les étudiants et le personnel éducatif ». C’est ce que nous souhaitons à toutes et tous nos collègues d’Haïti et de partout au monde.  

Bon courage à toutes et tous! » 

Anne Vinet-Roy
Présidente de l’AEFO

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