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Découvrons l’Unité 66 – Centre-Est catholique

18 juin 2025

Découvrons l’Unité 66 – Centre-Est catholique

Par Amélie Cournoyer, rédactrice agréée

Avec plus de 2 700 membres, l’Unité 66 – Centre-Est catholique de l’AEFO est la plus grosse unité de l’association. Basée à Ottawa, elle regroupe une majorité de grandes écoles urbaines, mais aussi des petites écoles en région du Conseil des écoles catholiques du Centre-Est (CECCE). Les défis sont donc variés… et de taille!

La plupart des écoles du CECCE ont connu une hausse fulgurante du nombre d’élèves qui les fréquentent ces dernières années, surtout celles situées dans le centre-ville d’Ottawa. Du côté des écoles élémentaires catholiques, par exemple, Saint-François-d’Assise est passée de près de 300 élèves à plus de 400 en cours d’année scolaire. La situation est similaire à l’école Horizon-Jeunesse, qui a vu sa clientèle bondir de plus de 30 % en quelques mois.

L’école Montfort, quant à elle, compte plus de 700 élèves. « Les écoles élémentaires de notre unité dépassent souvent la taille de certaines écoles secondaires de la province », affirme Marc-Éric Audet, président de l’Unité 66. Depuis son entrée en poste, il y a 11 ans, le nombre d’élèves inscrits au CECCE est passé de 20 000 à 29 000.

 

Les défis de la croissance

L’arrivée en masse d’élèves dans la région d’Ottawa est notamment due à la vague d’immigration francophone que connaît l’Ontario depuis quelques années. « Ottawa est une ville qui en attire une part importante. Cette hausse est positive pour le CECCE, mais ça prend des ressources humaines et matérielles supplémentaires pour réussir pleinement l’intégration des élèves provenant de l’immigration récente », explique Marc-Éric Audet.

Annik Parent peut en témoigner. Cumulant 30 ans d’expérience en éducation, elle a enseigné dans des classes ordinaires de tous les niveaux ainsi qu’à des élèves rencontrant des difficultés d’apprentissage, en plus d’avoir accepté plusieurs mandats comme enseignante-ressource. Cette année, à l’école Saint-François-d’Assise, elle a pris la responsabilité d’une classe de première année composée de huit élèves autistes et de quatre élèves ayant besoin d’une mise à niveau avant d’intégrer une classe ordinaire. « Je voulais alléger le fardeau de mes collègues », raconte-t-elle. Finalement, sa classe compte 15 élèves, dont 2 sont en deuxième année. « Il y a eu tellement d’inscriptions à notre école. Les classes sont pleines à craquer, alors mes élèves n’ont pas pu intégrer les classes ordinaires », poursuit-elle.

Marc-Éric Audet s’inquiète de voir que la surcharge de travail est une chose commune dans son unité. « Les enseignantes et enseignants sont dévoués et ont beaucoup de difficulté à dire non aux demandes de leur employeur », rapporte-t-il.

 

Changer les choses de l’intérieur

Marc-Éric Audet a enseigné la chimie et la physique pendant 16 ans. Il s’est initié au syndicalisme dès l’âge de 26 ans grâce à une formation donnée par l’AEFO. Il a plus tard décidé de s’engager à temps plein au sein de l’association parce qu’il s’interrogeait sur les décisions de son syndicat et avait une vision différente de la présidence locale de celle de la personne en place à l’époque. « Je suis le genre de gars qui, au lieu de se plaindre, va s’impliquer pour changer les choses de l’intérieur », affirme celui qui a été élu président de son unité en 2014. Il ajoute : « C’est quand on s’implique qu’on réalise l’ampleur du travail qu’il y a à faire au sein de l’association, et les contraintes aussi. Je comprends aujourd’hui que l’AEFO travaille très fort pour l’ensemble de ses membres. »

Plus d’une journée sur trois durant l’année scolaire, le président rencontre les membres de son unité qui travaillent dans les 46 écoles élémentaires et 14 écoles secondaires, pour l’école virtuelle et le centre de services scolaire, dans le cadre de sa visite syndicale de routine. Son truc pour attirer les membres aux réunions syndicales? « J’y vais sur l’heure du dîner et j’apporte de la pizza chaude. Disons que les membres sont contentes et contents de me voir en général! », dit-il un sourire en coin.

 

Une région frontalière

Une des particularités de l’Unité 66, c’est sa position géographique. Comme elle est collée sur le Québec, de 20 à 30 % de ses membres habitent dans la Belle Province. C’est le cas d’Annik Parent, qui est née au Québec, mais qui a grandi et fait ses études en Ontario. « J’ai eu un emploi dès ma sortie de la faculté d’éducation », se rappelle-t-elle.

Depuis, Annik Parent a un pied dans chaque province. Elle franchit la frontière tous les jours pour se rendre dans son école du centre-ville d’Ottawa, un trajet d’environ 15 minutes lorsque la circulation est fluide. Auparavant, elle a toutefois travaillé pendant quatre ans dans le quartier Orléans, situé à 45 minutes de route de son domicile. Et elle a dû attendre d’acquérir de l’ancienneté au sein du CECCE avant de pouvoir choisir une école plus près de chez elle.

 

Sécurité d’emploi, mobilité et avancement

Selon Marc-Éric Audet, les avantages de travailler pour un gros conseil scolaire sont nombreux. Il cite en exemples la sécurité d’emploi les membres du personnel n’ont pas le souci de perdre leur travail en raison d’une baisse d’inscriptions , la plus grande mobilité entre les écoles ainsi que les multiples perspectives d’avancement.

Celui qui ne ménage ni ses mots ni ses efforts travaille tous les jours à l’amélioration des conditions de travail des membres de son unité. Il admet que ce n’est pas toujours facile de travailler de pair avec le conseil scolaire. « J’essaye de ramener tout le monde à l’essentiel, soit la relation avec l’élève, le sentiment d’appartenance à la communauté franco-ontarienne, puis l’importance de l’éducation, du savoir et de l’apprentissage », conclut-il.

Découvrons l’Unité 66 – Centre-Est catholique

Les membres du comité directeur de l’Unité 66 – Centre-Est catholique

De gauche à droite : François Sarazin, Pierre Cyr, Chantale Sauvé, Marie-Josée Lalonde-Marleau (derrière), Mylène Desrochers-Clark (devant), Michèle Le Moullec (derrière), Marc-Éric Audet, François Mballa, Joëlle Boulanger, Ambroise Gomis.

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