Réseaux sociaux : attention, prudence!
Par Véronique Marie Kaye, équipe des communications de l’AEFO
La plupart d’entre nous savent qu’il y a une limite à la liberté d’expression dans les réseaux sociaux. On ne doit pas, par exemple, afficher ou partager des propos haineux, faux, diffamatoires, etc. Cependant, il peut arriver qu’une travailleuse ou qu’un travailleur publie ce genre de contenu, par exemple sous le coup d’une émotion. Les conséquences d’un tel geste peuvent être très lourdes.
Pour en savoir plus, l’AEFO s’est entretenu avec la directrice générale adjointe, Julie Skinner.
Pourquoi est-il important de réfléchir à deux fois avant de publier ou de partager une publication sur Facebook, Instagram, TikTok ou tout autre réseau social?
À force d’utiliser les réseaux sociaux, on peut avoir une impression de confort, comme si on était chez soi et qu’on parlait à des personnes qu’on connaît bien. Mais il serait préférable de les voir comme une place publique, où tout ce qu’on publie (textes, commentaires, photos, GIF, etc.) a le potentiel d’être répété ailleurs, mal interprété ou mal perçu.
Dans les réseaux sociaux, est-il préférable de parler uniquement de sa vie privée ou peut-on parler de sa vie au travail?
Dans les deux cas, vous prenez un risque. En effet, toute information publiée dans les réseaux, qu’il s’agisse de textes, de commentaires, de photos ou de vidéos, est facile à partager et à copier. Par le fait même, elle devient publique et permanente.
Vous préférez sans doute que votre employeur ou vos collègues actuels et futurs ne soient pas au courant de certains aspects de votre vie privée. Et pour ce qui est de votre vie professionnelle, je conseille fortement aux membres de l’AEFO de bien réfléchir avant de publier quoi que ce soit qui pourrait être mal perçu par votre employeur. Par exemple, il pourrait être prudent d’éviter de publier des photos d’élèves ou de clients, même s’il s’agit d’amis et d’amies de la famille.
Un employeur pourrait-il porter des accusations contre une employée ou un employé relativement à son utilisation des réseaux sociaux?
Oui. Une publication dans les réseaux sociaux pourrait mener à des réprimandes, voire à un congédiement, même s’il s’agit d’une publication ou d’un partage dans un groupe privé sur TikTok ou Instagram, par exemple.
Mais il n’y a pas que les employeurs qui pourraient porter des accusations. Celles-ci pourraient aussi venir aussi d’un ordre professionnel, comme l’Ordre des enseignantes et des enseignants de l’Ontario (OEEO), l’Ordre des éducatrices et des éducateurs de la petite enfance (OEPE) ou l’Ordre des travailleurs sociaux et des techniciens en travail social de l’Ontario (OTSTTSO), ou encore d’un parent ou d’une ou d’un collègue, qui, par exemple, pourrait considérer vos propos comme faux ou diffamatoires. Il est également important de noter que les membres d’un ordre professionnel, tels que les enseignantes et les enseignants, doivent en respecter les politiques, qui sont souvent très strictes.
Est-il déjà arrivé à l’AEFO de défendre des membres concernant l’utilisation de leurs réseaux sociaux personnels?
Pour des raisons de confidentialité, je peux uniquement vous répondre de façon très générale : nous avons déjà défendu des membres en raison de leur utilisation des réseaux sociaux et nous continuons à le faire. Et, d’après nos observations, lorsque les employeurs estiment qu’une publication, un partage, une photo ou l’image publique véhiculée par une employée ou un employé porte atteinte à leur réputation, ils ont de plus en plus tendance à réagir.
Que peuvent faire les membres de l’AEFO pour éviter des accusations?
Ne critiquez jamais publiquement votre employeur, surtout pas dans vos réseaux sociaux. Et pensez-y à deux fois avant de publier ou de partager du contenu!