Mot de la présidente

26 mars 2024

Mot de la présidente

C’est avec joie que nous vous présentons la deuxième édition de votre magazine Le Trait d’union. Nous espérons que vous avez apprécié la lecture du premier numéro et que nous pouvons déjà vous compter comme une lectrice ou un lecteur fidèle.

 

Le dossier de l’heure de ce numéro porte sur la privatisation en éducation. Vous n’êtes pas sans savoir que celle-ci s’est instaurée et étendue rapidement aux États-Unis au cours des dernières décennies. Résultat : les écoles financées par les fonds publics sont aujourd’hui devenues les mal-aimées du système d’éducation américain et on observe des enjeux importants d’accès et d’équité. Il s’agit là, pour le Canada et l’Ontario, d’une menace visant le cœur même de nos principes démocratiques, car l’éducation est le pilier de toute démocratie.

Il est important de préciser que l’AEFO n’est pas contre l’enseignement privé. Cela dit, nous nous opposons au fait que le gouvernement utilise les fonds publics pour financer de quelque façon que ce soit le secteur privé au détriment du système d’éducation public.

Comme le rappelle le secrétaire général de la Commission canadienne pour l’UNESCO Yves-Gérard Méhou-Loko, avec qui nous avons parlé dans le cadre du dossier, l’Ontario est l’une des rares provinces au Canada à avoir mis en place une stratégie en matière d’équité et d’éducation inclusive pour tous ses conseils scolaires.

Le système d’éducation en langue française est une pierre angulaire des communautés franco-ontariennes. Nous avons travaillé tellement fort pour bâtir un réseau francophone partout en province qu’il importe de conserver nos acquis, puis de continuer de le développer. Une éducation en langue française financée par les fonds publics n’est donc pas un luxe, mais une nécessité.

Pour toutes ces raisons, il importe de commencer dès maintenant à sensibiliser le grand public aux conséquences de la privatisation sur la qualité de l’enseignement et à promouvoir les bienfaits de l’éducation publique. Voilà donc pourquoi nous avons choisi d’en faire le sujet de notre dossier principal pour ce numéro.

L’AEFO croit en la force syndicale pour apporter des changements sociaux. En effet, grâce à la force collective, les syndicats peuvent mobiliser les gens dans le but d’influencer et d’orienter des décisions politiques. Nous avons donc tout intérêt à collaborer entre filiales syndicales et partenaires pour nous assurer de valoriser la qualité de l’ensemble de nos services publics, que ce soit en éducation, en santé mentale ou en aide à la petite enfance.

 

Anne Vinet-Roy
Présidente de l’AEFO

Skip to content