25 septembre 2024
Par Amélie Cournoyer, rédactrice agréée
Les milieux de travail francophones de l’Ontario intègrent un nombre croissant de nouvelles et nouveaux membres du personnel issus de l’immigration récente. Et il est l’affaire de toutes et de tous de veiller à leur inclusion à court, moyen et long termes.
Chaque année, les milieux de travail francophones de l’Ontario accueillent du nouveau personnel. L’intégration de ces personnes ne doit pas se limiter à leur première journée de travail, mais bien s’inscrire dans un processus continu, en particulier lorsqu’elles sont issues de l’immigration récente puisqu’elles font face à un double défi d’adaptation professionnelle et culturelle.
Bien intégrer les personnes issues de l’immigration récente qui choisissent de travailler dans les écoles franco-ontariennes, ou encore dans les lieux de travail qui traitent la santé mentale ou qui offrent des services d’aide à la petite enfance, comporte de nombreux bénéfices pour elles, mais également pour l’ensemble du personnel et pour l’employeur.
L’accueil du nouveau personnel issu de l’immigration récente est une responsabilité collective, qui implique l’employeur, mais aussi l’ensemble du personnel. C’est par la collaboration et l’engagement de toute l’équipe qu’il est possible de créer des environnements de travail accueillants, inclusifs et favorables à la réussite de l’ensemble des employées et employés.
Dans plusieurs milieux de travail franco-ontariens, des systèmes de parrainage et de mentorat ont été mis en place afin que le personnel expérimenté puisse accompagner les nouvelles venues et nouveaux venus, que ce soit en leur expliquant les pratiques locales, en répondant à leurs questions ou en les aidant à surmonter les divers défis liés à leur adaptation culturelle et professionnelle.
« Les collègues ont également un grand rôle à jouer dans l’inclusion du nouveau personnel. Des actions simples, mais significatives, comme saluer les nouvelles venues et nouveaux venus avec le sourire, se présenter et expliquer son rôle ou encore les inclure dans les discussions lors des pauses et des repas, contribuent à créer un sentiment de solidarité et d’inclusion qui est crucial pour une intégration réussie » mentionne Gabrielle Lemieux, présidente de l’AEFO. En ce sens, des groupes de soutien pour le nouveau personnel issu de l’immigration se sont d’ailleurs créés partout en province sous l’initiative de membres qui font preuve de leadership.
Divers outils ont été conçus pour soutenir les membres qui souhaitent développer leurs compétences d’accueil envers le nouveau personnel.
L’AEFO a publié le feuillet L’accueil pour des milieux de travail inclusifs, qui suggère une série de stratégies visant à favoriser l’accueil et l’insertion des nouvelles personnes dans nos milieux de travail. Les membres y ont accès via le site Web de l’AEFO.
Concernant l’accueil dans les milieux scolaires, la Fédération canadienne des enseignantes et des enseignants (CTF/FCE) a publié la collection Portraits de l’éducation fascicules (gratuits en version numérique) visent à faciliter l’insertion socioprofessionnelle des nouvelles et nouveaux membres du personnel enseignant récemment embauchés dans les écoles de langue française en contexte minoritaire. Certains portent notamment sur le mentorat interculturel.
Parce que le personnel issu de l’immigration récente représente une réelle valeur ajoutée et reflète la pluralité croissante de la société canadienne, en plus d’assurer la pérennité des services publics en langue française en Ontario, l’AEFO souhaite participer à la création de milieux de travail ontariens diversifiés sur le plan culturel. « L’AEFO s’est prononcé sans équivoque pour l’inclusion et la diversité, non seulement par des paroles, mais par des gestes concrets », rapporte la présidente de l’AEFO.
Il y a quelques années, un Comité consultatif pour l’inclusion, la diversité et la lutte contre la discrimination (CCIDLD) a été mis en place au sein de l’AEFO. Le Comité a notamment développé une position organisationnelle quant à l’équité, la diversité et l’inclusion. « La pluralité de nos membres fait partie de nos forces. On reconnaît la richesse de la contribution de chaque personne », soutient Gabrielle Lemieux.
Une Stratégie continue d’inclusion, de diversité et de lutte contre la discrimination sera d’ailleurs bientôt dévoilée.
« En somme, l’accueil et l’intégration du nouveau personnel issu de l’immigration récente sont au cœur des préoccupations de l’AEFO. Si cela représente un défi de taille pour les milieux de travail francophones de l’Ontario, c’est également une occasion unique de renforcer leur vitalité et de faire de la diversité un atout pour toutes et tous », conclut Gabrielle Lemieux.
-Gabrielle Lemieux, présidente de l’AEFO