Pénurie de personnel enseignant francophone : une menace pour l’éducation franco-ontarienne

En 2015, le gouvernement provincial décidait de réduire de moitié le nombre de diplômes décernés en enseignement chaque année ainsi que de prolonger le programme de formation d’un an. « Ces mesures ont été prises pour diminuer le surplus important de main-d’œuvre dans le système scolaire anglophone et aussi pour arrimer la durée du programme de formation avec les autres provinces canadiennes. Mais elles ne tenaient pas compte du relatif équilibre que nous avions, nous, dans le système francophone », explique Anne Vinet-Roy, présidente de l’Association des enseignantes et des enseignants franco-ontariens (AEFO). Elle ajoute : « Ces mesures ont aujourd’hui des conséquences importantes sur la pérennité de notre système d’éducation en langue française. »

Les facultés d’éducation certifient maintenant environ 500 nouvelles enseignantes et nouveaux enseignants annuellement, alors qu’il en faudrait un peu plus du double. « Les conseils scolaires réussissent à pourvoir les postes. Mais le problème se déplace vers la suppléance à court et à long termes. Nos listes de suppléance sont à peu près vides, ce qui fragilise énormément le système », précise Isabelle Girard, directrice générale de l’Association des conseils scolaires des écoles publiques de l’Ontario (ACÉPO).

En parallèle, les écoles de langue française en Ontario ont connu une hausse de leurs inscriptions d’environ 2 000 élèves par année entre 2015 et 2021, ce qui représente une augmentation totale de près de 13 %. « Cette importante hausse est entre autres due à l’augmentation de l’immigration francophone et de la population en général », indique Yves Lévesque, directeur général de l’Association franco-ontarienne des conseils scolaires catholiques (AFOCSC). Mais ce n’est pas tout. « Nous sommes victimes de notre succès. Les parents reconnaissent la qualité de notre enseignement et de nos milieux d’éducation », affirme Isabelle Girard.

 

Des problèmes de rétention de main-d’œuvre 

Les difficultés de rétention de la main-d’œuvre expliquent aussi la pénurie de personnel. Selon un rapport de l’Ordre des enseignantes et des enseignants de l’Ontario (OEEO) publié en 2021, 30 % des diplômées et diplômés des programmes de formation en langue française ne renouvellent pas leur certificat de qualification après cinq ans. « L’expérience éducative des élèves francophones est semblable à celle des élèves anglophones, mais cela a un prix : la charge de travail est beaucoup plus grande du côté francophone à cause du manque flagrant de ressources pédagogiques et professionnelles en français. Cette pression pourrait expliquer en partie qu’il y a plus de francophones qui quittent la profession », avance la présidente de l’AEFO.

Le personnel enseignant qualifié provenant d’autres provinces canadiennes ou de l’étranger ainsi que les enseignants et enseignantes à la retraite sont appelés en renfort. « Mais c’est seulement l’une des nombreuses actions qui doivent être posées si nous voulons surmonter le problème », soutient Isabelle Girard. « Les solutions devraient venir de chez nous », pense pour sa part Yves Lévesque, en évoquant entre autres le phénomène généralisé de pénurie de main-d’œuvre dans l’ensemble des provinces canadiennes. « On doit augmenter le nombre de candidates et de candidats à l’enseignement dans nos institutions universitaires », poursuit-il.

 

Une augmentation importante des permissions intérimaires

Résultat : le nombre de personnes non certifiées qui enseignent en vertu d’une permission intérimaire est passé d’environ 200 à plus de 700 entre 2017 et 2022. Et ce nombre pourrait atteindre 2 500 d’ici 2026. « La moitié des permissions intérimaires sont accordées à des conseils scolaires francophones, alors que le personnel du système d’éducation en langue française représente seulement 5 % des effectifs », souligne Anne Vinet-Roy.

Cet afflux de personnel non certifié affecte la qualité de l’enseignement. « Il y a des gens qui se retrouvent devant les élèves sans formation en pédagogie ni en gestion de classe. Connaître la matière et l’enseigner, c’est deux choses différentes, il y a des habiletés et des stratégies pédagogiques qui sont nécessaires », poursuit la présidente de l’AEFO. Yves Lévesque tient à ajouter : « Les élèves francophones continuent d’obtenir de meilleurs résultats que les élèves anglophones dans les examens de l’OQRE [Office de la qualité et de la responsabilité en éducation] mais, avec la pénurie d’enseignantes et d’enseignants et l’augmentation de la charge de travail, ça met tout notre système sous pression. »

 

Un rapport, 37 recommandations

Un groupe de travail sur la pénurie des enseignantes et des enseignants dans le système d’éducation en langue française de l’Ontario a été créé en 2019, regroupant l’AEFO, l’ACÉPO, l’AFOCSC et le ministère de l’Éducation de l’Ontario. Après une trentaine de rencontres en un peu plus d’un an, le groupe a soumis son rapport au ministre de l’Éducation, Stephen Lecce, en février 2021.

Le document contient 37 recommandations visant à réduire la pénurie, voire à l’enrayer. Les autrices et auteurs du rapport insistent notamment sur la nécessité d’arrimer la diplomation avec les besoins du système scolaire francophone, de favoriser l’insertion professionnelle et la rétention du nouveau personnel enseignant, de valoriser publiquement les professions en éducation et de promouvoir les opportunités d’emploi en éducation en français.

 

Un manque de volonté politique 

En mai 2023, l’AEFO, l’ACÉPO et l’AFOCSC ont uni leurs voix pour décrier publiquement l’inaction du gouvernement dans la mise en œuvre des recommandations, alors que des solutions concrètes lui avaient été soumises plus de deux ans auparavant. « Le gouvernement a repris certains éléments pour développer sa propre stratégie [la Stratégie ontarienne de recrutement et de rétention du personnel enseignant de langue française 2021-2025], qui ne donne aucun résultat concret, parce que celui-ci n’est pas prêt à faire des investissements significatifs et qu’il semble croire que l’éducation de langue française et les programmes d’immersion ont les mêmes besoins », déplore Anne Vinet-Roy.

Le groupe de travail signale que ses recommandations phares ont été écartées, telles que la nécessité de former au moins 500 enseignantes et enseignants supplémentaires par année ainsi que d’offrir une aide financière pour favoriser le recrutement (pour les stages ou la formation du personnel) et couvrir les coûts additionnels engendrés par les programmes de formation à l’enseignement en français en contexte minoritaire. « Le gouvernement a les solutions, le budget et la collaboration de tous les partenaires nécessaires à la mise en œuvre des recommandations. Il ne manque que la volonté politique pour assurer des résultats concrets, rapides, structurants et permanents pour le système scolaire de langue française », ont conjointement déclaré les associations du groupe de travail par voie de communiqué.

 

Des pas dans la bonne direction

Au niveau fédéral, le nouveau Plan d’action pour les langues officielles 2023-2028 et l’injection d’un milliard de dollars supplémentaires pour les minorités francophones prévue au budget 2023 arrivent à point selon les trois associations francophones.

Un Programme de bourses en enseignement, financé par le gouvernement du Canada et administré par l’ACEPO et l’AFOCSC et appuyé par l’AEFO a également été mis sur pied. Ce programme vise à augmenter le nombre d’enseignantes et d’enseignants qualifiés dans les écoles de langue française en Ontario, que ce soit en milieu urbain ou rural, pour répondre à la pénurie actuelle. Il offre l’opportunité aux personnes intéressées par la profession d’obtenir leur diplôme.

Le gouvernement provincial a lui aussi fait quelques avancées. Isabelle Girard salue notamment la nouvelle initiative consistant à réduire de moitié le nombre maximum de jours pour l’évaluation par l’OEEO des dossiers d’enseignantes et d’enseignants qualifiés provenant de l’étranger. De plus, en septembre dernier, le gouvernement Ford a annoncé l’ajout de 110 places dans le baccalauréat en éducation en français de l’Université d’Ottawa (70 places) et de l’Université de l’Ontario français (40 places). « C’est un pas dans la bonne direction, mais ce n’est pas suffisant », regrettent les porte-parole des trois associations.

 

La nécessité d’investir

Selon le groupe de travail, le gouvernement provincial doit rapidement investir dans le système d’éducation francophone. « On ne peut pas gérer le système d’éducation francophone comme le système anglophone, soutient Yves Lévesque. Le système est différent, il a des besoins différents, donc le financement doit être bonifié pour atteindre un niveau d’éducation équitable. »

Le groupe de travail soutient que les 45 millions de dollars non dépensés du montant total alloué à l’éducation dans le budget 2022-2023 de l’Ontario auraient pu servir à contrer la pénurie. « On continue de faire de fortes pressions sur le gouvernement pour qu’il réponde à ses obligations constitutionnelles d’offrir une éducation réellement équivalente à celle de la majorité anglophone. Présentement, ce droit est menacé », affirme Anne Vinet-Roy, en faisant référence à l’article 23 de la Charte canadienne des droits et libertés garantissant le droit à l’instruction dans la langue de la minorité.

 

Une question de survie pour les communautés francophones

Le groupe de travail tient à rappeler que la vitalité et la survie des communautés franco-ontariennes dépendent en grande partie de l’éducation dispensée aux jeunes francophones de la province.

« Le mandat des écoles de langue française est, oui, de former académiquement les élèves, mais elles ont aussi un mandat de construction identitaire, de développement d’un sentiment d’appartenance à notre langue et à notre culture. Si on veut créer une communauté franco-ontarienne riche pour le futur, il faut avoir des écoles qui vont être des pôles pour développer cette richesse communautaire », conclut la présidente de l’AEFO.

Pénurie de personnel enseignant francophone : une menace pour l’éducation franco – ontarienne

Par Amélie Cournoyer, rédactrice agréée

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En 2015, le gouvernement Ford décidait de réduire de moitié le nombre de diplômes décernés en enseignement chaque année ainsi que de prolonger le programme de formation d’un an. « Ces mesures ont été prises pour diminuer le surplus important de main-d’œuvre dans le système scolaire anglophone et aussi pour arrimer la durée du programme de formation avec les autres provinces canadiennes. Mais elles ne tenaient pas compte du relatif équilibre que nous avions, nous, dans le système francophone », explique Anne Vinet-Roy, présidente de l’Association des enseignantes et des enseignants franco-ontariens (AEFO). Elle ajoute : « Ces mesures ont aujourd’hui des conséquences importantes sur la pérennité de notre système d’éducation en langue française. »

Les facultés d’éducation certifient maintenant environ 500 nouvelles enseignantes et nouveaux enseignants annuellement, alors qu’il en faudrait un peu plus du double. « Les conseils scolaires réussissent à pourvoir les postes. Mais le problème se déplace vers la suppléance à court et à long termes. Nos listes de suppléance sont à peu près vides, ce qui fragilise énormément le système », précise Isabelle Girard, directrice générale de l’Association des conseils scolaires des écoles publiques de l’Ontario (ACÉPO).

En parallèle, les écoles de langue française en Ontario ont connu une hausse de leurs inscriptions d’environ 2 000 élèves par année entre 2015 et 2021, ce qui représente une augmentation totale de près de 13 %. « Cette importante hausse est entre autres due à l’augmentation de l’immigration francophone et de la population en général », indique Yves Lévesque, directeur général de l’Association franco-ontarienne des conseils scolaires catholiques (AFOCSC). Mais ce n’est pas tout. « Nous sommes victimes de notre succès. Les parents reconnaissent la qualité de notre enseignement et de nos milieux d’éducation », affirme Isabelle Girard.

Des problèmes de rétention de main-d’œuvre 

Les difficultés de rétention de la main-d’œuvre expliquent aussi la pénurie de personnel. Selon un rapport de l’Ordre des enseignantes et des enseignants de l’Ontario (OEEO) publié en 2021, 30 % des diplômées et diplômés des programmes de formation en langue française ne renouvellent pas leur certificat de qualification après cinq ans. « L’expérience éducative des élèves francophones est semblable à celle des élèves anglophones, mais cela a un prix : la charge de travail est beaucoup plus grande du côté francophone à cause du manque flagrant de ressources pédagogiques et professionnelles en français. Cette pression pourrait expliquer en partie qu’il y a plus de francophones qui quittent la profession », avance la présidente de l’AEFO.

Le personnel enseignant qualifié provenant d’autres provinces canadiennes ou de l’étranger ainsi que les enseignants et enseignantes à la retraite sont appelés en renfort. « Mais c’est seulement l’une des nombreuses actions qui doivent être posées si nous voulons surmonter le problème », soutient Isabelle Girard. « Les solutions devraient venir de chez nous », pense pour sa part Yves Lévesque, en évoquant entre autres le phénomène généralisé de pénurie de main-d’œuvre dans l’ensemble des provinces canadiennes. « On doit augmenter le nombre de candidates et de candidats à l’enseignement dans nos institutions universitaires », poursuit-il.

Une augmentation importante des permissions intérimaires

Résultat : le nombre de personnes non certifiées qui enseignent en vertu d’une permission intérimaire est passé d’environ 200 à plus de 700 entre 2017 et 2022. Et ce nombre pourrait atteindre 2 500 d’ici 2026. « La moitié des permissions intérimaires sont accordées à des conseils scolaires francophones, alors que le personnel du système d’éducation en langue française représente seulement 5 % des effectifs », souligne Anne Vinet-Roy.

Cet afflux de personnel non certifié affecte la qualité de l’enseignement. « Il y a des gens qui se retrouvent devant les élèves sans formation en pédagogie ni en gestion de classe. Connaître la matière et l’enseigner, c’est deux choses différentes, il y a des habiletés et des stratégies pédagogiques qui sont nécessaires », poursuit la présidente de l’AEFO. Yves Lévesque tient à ajouter : « Les élèves francophones continuent d’obtenir de meilleurs résultats que les élèves anglophones dans les examens de l’OQRE [Office de la qualité et de la responsabilité en éducation] mais, avec la pénurie d’enseignantes et d’enseignants et l’augmentation de la charge de travail, ça met tout notre système sous pression. »

Un rapport, 37 recommandations

Un groupe de travail sur la pénurie des enseignantes et des enseignants dans le système d’éducation en langue française de l’Ontario a été créé en 2019, regroupant l’AEFO, l’ACÉPO, l’AFOCSC et le ministère de l’Éducation de l’Ontario. Après une trentaine de rencontres en un peu plus d’un an, le groupe a soumis son rapport au ministre de l’Éducation, Stephen Lecce, en février 2021.

Le document contient 37 recommandations visant à réduire la pénurie, voire à l’enrayer. Les autrices et auteurs du rapport insistent notamment sur la nécessité d’arrimer la diplomation avec les besoins du système scolaire francophone, de favoriser l’insertion professionnelle et la rétention du nouveau personnel enseignant, de valoriser publiquement les professions en éducation et de promouvoir les opportunités d’emploi en éducation en français.

Un manque de volonté politique 

En mai 2023, l’AEFO, l’ACÉPO et l’AFOCSC ont uni leurs voix pour décrier publiquement l’inaction du gouvernement dans la mise en œuvre des recommandations, alors que des solutions concrètes lui avaient été soumises plus de deux ans auparavant. « Le gouvernement a repris certains éléments pour développer sa propre stratégie [la Stratégie ontarienne de recrutement et de rétention du personnel enseignant de langue française 2021-2025], qui ne donne aucun résultat concret, parce que celui-ci n’est pas prêt à faire des investissements significatifs et qu’il semble croire que l’éducation de langue française et les programmes d’immersion ont les mêmes besoins », déplore Anne Vinet-Roy.

Le groupe de travail signale que ses recommandations phares ont été écartées, telles que la nécessité de former au moins 500 enseignantes et enseignants supplémentaires par année ainsi que d’offrir une aide financière pour favoriser le recrutement (pour les stages ou la formation du personnel) et couvrir les coûts additionnels engendrés par les programmes de formation à l’enseignement en français en contexte minoritaire. « Le gouvernement a les solutions, le budget et la collaboration de tous les partenaires nécessaires à la mise en œuvre des recommandations. Il ne manque que la volonté politique pour assurer des résultats concrets, rapides, structurants et permanents pour le système scolaire de langue française », ont conjointement déclaré les associations du groupe de travail par voie de communiqué.

Des pas dans la bonne direction

Au niveau fédéral, le nouveau Plan d’action pour les langues officielles 2023-2028 et l’injection d’un milliard de dollars supplémentaires pour les minorités francophones prévue au budget 2023 arrivent à point selon les trois associations francophones.

Le gouvernement provincial a lui aussi fait quelques avancées. Isabelle Girard salue notamment la nouvelle initiative consistant à réduire de moitié le nombre maximum de jours pour l’évaluation par l’OEEO des dossiers d’enseignantes et d’enseignants qualifiés provenant de l’étranger. De plus, en septembre dernier, le gouvernement Ford a annoncé l’ajout de 110 places dans le baccalauréat en éducation en français de l’Université d’Ottawa (70 places) et de l’Université de l’Ontario français (40 places). « C’est un pas dans la bonne direction, mais ce n’est pas suffisant », regrettent les porte-parole des trois associations.

La nécessité d’investir

Selon le groupe de travail, le gouvernement provincial doit rapidement investir dans le système d’éducation francophone. « On ne peut pas gérer le système d’éducation francophone comme le système anglophone, soutient Yves Lévesque. Le système est différent, il a des besoins différents, donc le financement doit être bonifié pour atteindre un niveau d’éducation équitable. »

Le groupe de travail soutient que les 45 millions de dollars non dépensés du montant total alloué à l’éducation dans le budget 2022-2023 de l’Ontario auraient pu servir à contrer la pénurie. « On continue de faire de fortes pressions sur le gouvernement pour qu’il réponde à ses obligations constitutionnelles d’offrir une éducation réellement équivalente à celle de la majorité anglophone. Présentement, ce droit est menacé », affirme Anne Vinet-Roy, en faisant référence à l’article 23 de la Charte canadienne des droits et libertés garantissant le droit à l’instruction dans la langue de la minorité.

Une question de survie pour les communautés francophones

Le groupe de travail tient à rappeler que la vitalité et la survie des communautés franco-ontariennes dépendent en grande partie de l’éducation dispensée aux jeunes francophones de la province.

« Le mandat des écoles de langue française est, oui, de former académiquement les élèves, mais elles ont aussi un mandat de construction identitaire, de développement d’un sentiment d’appartenance à notre langue et à notre culture. Si on veut créer une communauté franco-ontarienne riche pour le futur, il faut avoir des écoles qui vont être des pôles pour développer cette richesse communautaire », conclut la présidente de l’AEFO.

Redécouvrez l’AEFO, branchée sur l’éducation et la francophonie!

OTTAWA, le 30 janvier 2024 – Alors qu’elle s’apprête à donner le coup d’envoi des célébrations entourant son 85e anniversaire, l’Association des enseignantes et des enseignants franco-ontariens (AEFO) fait peau neuve en dévoilant des outils de communication renouvelés et innovants.

Complètement redessiné, le nouveau site Web de l’association se démarque par sa navigation simplifiée, de l’information plus facile à trouver et un design modernisé pour le rendre plus engageant et dynamique. « Comme syndicat à l’écoute de nos membres et de leurs besoins, il est essentiel pour l’AEFO de se renouveler afin de toujours mieux communiquer les services de haute qualité que nous offrons aux membres pour les représenter et défendre leurs intérêts professionnels et économiques. », déclare Anne Vinet-Roy, présidente de l’AEFO.

Explorez notre nouveau site Web

Un syndicat unique en son genre à redécouvrir.

 

Un nouveau magazine

L’AEFO lance également un tout nouveau magazine numérique: Le Trait d’union. Ce magazine trimestriel destiné à ses membres, au grand public et à ses partenaires présentera des articles et des ressources pertinentes sur les priorités syndicales, les unités locales et les dossiers de l’heure, tout en mettant en vedette des membres. « Ce magazine traitera d’enjeux qui sont importants pour nos membres et nos communautés franco-ontariennes. Le Trait d’union, comme son nom l’indique, servira de lien entre l’association et ses membres, en démontrant l’impact que peut avoir la force collective et syndicale pour accomplir de grandes choses ensemble. » conclut Anne Vinet-Roy.

 

L’AEFO compte environ 12 000 membres et représente les enseignantes et les enseignants des écoles élémentaires et secondaires de langue française de l’Ontario, tant catholiques que publiques, en plus du personnel professionnel et de soutien œuvrant dans différents lieux de travail francophones.

Le personnel enseignant franco-ontarien vote à 93 % pour un mandat de grève

OTTAWA, le 26 janvier 2024 – Les membres du personnel enseignant régulier et suppléant de l’Association des enseignantes et des enseignants franco-ontariens (AEFO) se sont prononcés à 93 % en faveur d’un mandat de grève lors d’un vote qui s’est tenu entre le 24 et le 26 janvier 2024.

L’AEFO a organisé ce vote, car malgré ses efforts soutenus depuis plus d’un an et demi, le gouvernement et le Conseil des associations d’employeurs (CAE) continuent d’insister sur des propositions qui cherchent à alourdir la tâche des enseignantes et des enseignants et qui auraient un impact désastreux en salle de classe.

« Ce vote retentissant en faveur du oui démontre hors de tout doute que les enseignantes et enseignants franco-ontariens ont l’intention de repousser les offensives du gouvernement et du CAE. Nous jugeons inacceptable leurs propositions qui limitent les appuis en salle de classe et qui amplifieront la pénurie criante de personnel enseignant. C’est la survie de notre système d’éducation en langue française, ainsi que la qualité des apprentissages qui sont offerts aux élèves qui sont en jeu. On ne peut pas accepter cela. », a déclaré Anne Vinet-Roy, présidente de l’AEFO.

L’AEFO tient à remercier ses membres de ce vote de confiance, qui lui donne le droit de choisir d’utiliser la grève comme moyen de pression. « L’objectif de l’AEFO n’est pas de déclencher une grève à tout prix, et nous avons la ferme intention de poursuivre la négociation de bonne foi. Mais le gouvernement et le CAE doivent reconnaitre l’importance des services que nous offrons aux élèves qui nous sont confiés et qui contribuent à bâtir la société d’aujourd’hui et de demain. L’éducation en français est une valeur sûre pour l’Ontario. » conclue Anne Vinet-Roy

Le mandat de grève ne signifie pas l’arrêt des pourparlers. Les prochaines rencontres de négociation sont prévues les 31 janvier, 1er et 2 février 2024 en présence d’un conciliateur nommé par la Commission des relations de travail de l’Ontario (CRTO).

 

L’AEFO compte environ 12 000 membres et représente les enseignantes et les enseignants des écoles élémentaires et secondaires de langue française de l’Ontario, tant catholiques que publiques et du personnel professionnel et de soutien œuvrant dans différents lieux de travail francophones.

La nouvelle entente de principe des membres de l’Unité 203 – Le CAP est ratifiée!

OTTAWA, le 18 janvier 2024 – Les membres de l’Unité 203 – Le CAP de l’Association des enseignantes et des enseignants franco-ontariens (AEFO) ont ratifié à 75 % l’entente de principe avec leur employeur, le Centre d’appui et de prévention (Le CAP), lors d’un vote qui s’est tenu entre le mercredi 17 janvier et le jeudi 18 janvier 2024.

Cette entente de principe met fin immédiatement à la grève et devient la nouvelle convention collective des membres de l’Unité 203-Le CAP jusqu’au 31 mars 2025.

« Nous tenons à remercier les membres, les partenaires et les membres de la communauté pour leur solidarité, leur engagement et leur détermination pendant cette négociation et cette période difficile de grève. Sachez que nous continuerons à revendiquer un meilleur financement pour le CAP et les importants services qui y sont offerts. Le gouvernement de l’Ontario doit mieux financer les services publics en éducation, en santé et en petite enfance. Il doit en faire une priorité pour assurer une prestation des services de qualité et un accès équitable à l’ensemble des citoyennes et citoyens, y compris à la communauté francophone. » déclare Anne Vinet-Roy, présidente de l’AEFO.

40 bourses en enseignement d’une valeur allant jusqu’à 30 000 $ chacune

L’Association des conseils scolaires des écoles publiques de l’Ontario (ACÉPO), l’Association franco-ontarienne des conseils scolaires catholiques (AFOCSC) et l’Association des enseignantes et des enseignants franco-ontariens (AEFO), unissent leurs forces pour contrer la pénurie de personnel enseignant qualifié et maintenir un système d’éducation en langue française de haute qualité en Ontario.

Les trois associations ont officiellement lancé aujourd’hui le Programme de bourses en enseignement, une initiative novatrice financée par le gouvernement du Canada. Un total de quarante (40) bourses, chacune d’une valeur pouvant atteindre 30 000 $, sont désormais disponibles pour couvrir les frais de scolarité et d’autres dépenses liées à la formation à l’enseignement. Ce programme vise à encourager les personnes ayant travaillé sous une lettre de permission intérimaire dans un conseil scolaire de langue française en Ontario à poursuivre ou à compléter leurs études en enseignement en français dans la province. Les universités partenaires de ce programme sont l’Université d’Ottawa, l’Université Laurentienne et l’Université de l’Ontario français.

« Il est essentiel de veiller à ce qu’il y ait des enseignantes et enseignants francophones hautement qualifiés pour soutenir nos générations futures. La nouvelle initiative de bourses est un excellent moyen d’inciter davantage des personnes à envisager un poste enrichissant dans l’enseignement ou à envisager de perfectionner leurs compétences. Cela soutient à son tour les élèves en milieu francophone et leur donne les ressources dont ils ont besoin pour réussir ! » – Marc G. Serré, député de Nickel Belt, secrétaire parlementaire de l’Energie et des ressources naturelles et secrétaire parlementaire des Langues officielles.

« L’initiative que nous lançons aujourd’hui représente une action concrète pour agir sur la pénurie de main-d’œuvre qualifiée dans nos écoles de langue française en province. Elle offre une opportunité unique aux personnes éligibles de développer leurs compétences pédagogiques et de progresser dans leur carrière en enseignement en devenant une enseignante ou un enseignant qualifié au sein des écoles de langue française de l’Ontario. Le personnel enseignant joue un rôle clé dans la réussite scolaire, l’épanouissement identitaire et culturel des élèves, ainsi que dans la vitalité et la croissance de la communauté francophone plurielle de l’Ontario. », ont conjointement déclaré Anne Vinet-Roy, présidente de l’AEFO, AnneMarie Gélineault, présidente de l’ACÉPO, Johanne Lacombe, présidente de l’AFOCSC.

« Cette collaboration entre les trois associations (AFOCSC, ACÉPO et AEFO), les trois facultés d’éducation des universités partenaires et les treize conseils scolaires de langue française démontre notre engagement collectif envers notre mission commune d’offrir une éducation de qualité en français aux élèves et aux parents des écoles francophones de l’Ontario. Nous sommes convaincus que ce programme laissera une empreinte durable dans nos écoles, en formant un personnel enseignant qualifié francophone, en renforçant la rétention de notre personnel enseignant et en offrant un enseignement de qualité à nos élèves », a souligné Serge Levac, président du Conseil ontarien des directions de l’éducation de langue française (CODELF).

La date limite pour soumettre une demande est fixée au 29 février 2024. Vous trouverez des informations détaillées sur le Programme de bourses en enseignement, dont les critères d’admissibilité et le formulaire de demande, sur le site Web : BoursesEnEnseignement.ca

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