Les membres de l’Unité 203 – Le CAP de l’AEFO en grève pour une durée illimitée!

présentés par l’Association des enseignantes et des enseignants franco-ontariens (AEFO) continuent de revendiquer de meilleures conditions de travail à la hauteur des importants services en petite enfance, en santé mentale et en traitement des dépendances que ces professionnelles et professionnels offrent à la communauté francophone.

Le 7 novembre dernier, l’AEFO a déclenché la grève pour faire avancer les négociations avec le Centre d’appui et de prévention (Le CAP) dans le cadre de ses négociations pour l’obtention de la première convention collective de ses
membres. « Les membres sont sans convention collective depuis le 31 mars 2021, il est temps que ça aboutisse! Le CAP refuse absolument d’accorder aux membres un salaire raisonnable et mieux aligné au coût de la vie. Une augmentation
salariale de 6 % pour un contrat de 4 ans, c’est inacceptable particulièrement sans aucun ajustement salarial rétroactif à la fin de la convention collective précédente. Les membres du CAP sont loin de faire des salaires
compétitifs sur le marché et en plus Le CAP propose des retranchements importants dans les avantages sociaux. » déclare Anne Vinet-Roy, présidente de l’AEFO.

Du lundi au vendredi entre 10 h et 13 h, les quelque 200 membres de l’Unité 203 sont mobilisés et déterminés à se faire entendre sur leur piquet de grève situé au 290, rue Dupuis, à Ottawa dans le but d’obtenir une entente juste et équitable.

« C’est assez paradoxal comme situation, car nous desservons une clientèle
vulnérable et certains de nos membres se trouvent eux-mêmes dans des
positions vulnérables. Ils gagnent des salaires à peine plus élevés que le salaire
minimum et certains doivent avoir deux emplois pour arriver à la fin du mois.
Nous avons bien l’intention de continuer de nous faire entendre haut et fort.
Nous n’exigeons rien de moins que d’avoir des conditions de travail
respectables pour nous permettent de continuer de bien desservir notre
clientèle. » explique Sylvie Rocheleau-Carrie, présidente locale de l’Unité 203
– Le CAP.

« On ne sent aucunement que nous sommes valorisées et valorisés dans notre
travail. C’est l’équipe et les collègues qui nous motivent à rester, sinon nous
serions toutes et tous partis ailleurs pour avoir de meilleures conditions de
travail. Nous aidons les gens et nous avons un impact positif sur notre
communauté francophone. Nos revendications sont essentielles pour assurer
le recrutement et la rétention du personnel du CAP. Si l’employeur n’offre pas
de meilleures conditions de travail, la prestation des services de qualité aux
francophones est menacée. » revendique Karianne Blanchard, travailleuse
sociale et membre de l’Unité 203 – Le CAP.

L’AEFO est prête à retourner à la table de négociation si Le CAP démontre qu’il est ouvert à collaborer avec le syndicat pour obtenir une entente juste et équitable le plus rapidement possible.

Pour plus d’information sur la grève : Négos 203 – Le CAP – AEFO

Cette décision ne concerne que les membres de l’Unité 203 et n’a aucun impact sur les enseignantes et enseignants et les travailleuses et travailleurs qui sont membres des autres unités de l’AEFO.

Une collègue a remarqué que je donnais souvent mon opinion dans mes réseaux sociaux. Elle me dit que je devrais faire attention. Je ne vois pas pourquoi, puisque ce sont mes réseaux personnels. Qu’en est-il?

Votre collègue a raison. Lorsque vous utilisez votre compte personnel pour partager de l’information sur Facebook, Twitter, Instagram, SnapChat, TikTok, etc., il vaut mieux faire preuve de prudence. En effet, dès que vous publiez du contenu sur un réseau social, des élèves, des parents, votre employeur ou des membres pourraient avoir accès à cette information. Même sans mauvaise intention de votre part, une image ou un texte partagé dans les réseaux pourrait créer une mauvaise impression ou nuire directement ou indirectement à l’image de votre employeur. Votre employeur pourrait alors décider de recourir à des mesures disciplinaires, voire à un congédiement. L’AEFO conseille à toute ou tout membre se trouvant dans cette situation de contacter son unité locale dans les plus brefs délais.

Mot de la présidente de l’AEFO

C’est avec plaisir que je vous présente le tout premier numéro du magazine Le Trait d’union. Cette publication est une opportunité d’optimiser les communications avec nos membres, mais aussi avec le grand public. Nous croyons en effet qu’il est important d’offrir au plus grand nombre possible de l’information d’actualité en lien avec l’éducation franco-ontarienne, les divers services offerts par nos membres ainsi que le syndicalisme. Dans cette édition, notre dossier de l’heure porte sur la pénurie de personnel enseignant francophone.

Le succès d’un système d’éducation financé par les fonds publics dépend en grande partie du financement alloué par le gouvernement. Les membres de l’Association des enseignantes et des enseignants franco-ontariens (AEFO) ont beau avoir la meilleure volonté du monde, être dévoués et passionnés, si les ressources nécessaires et l’appui du gouvernement n’y sont pas, il y a des limites à ce que chacune et chacun peuvent raisonnablement accomplir dans leurs lieux de travail respectifs. À cela s’ajoute la question du recrutement et de la rétention des enseignantes et des enseignants francophones. C’est un défi monumental pour les écoles de la province, qui peinent également à recruter des travailleuses et travailleurs qui offrent des services importants en français. Malheureusement, nos membres subissent le contrecoup de la pénurie de main-d’œuvre et du manque de financement, et l’épuisement professionnel devient de plus en plus courant.

Au fil des ans, l’AEFO a collaboré avec plusieurs partenaires, dont l’Association des conseils scolaires des écoles publiques de l’Ontario (ACÉPO) et l’Association franco-ontarienne des conseils scolaires catholiques (AFOCSC), pour trouver des solutions. Nous avons discuté à maintes reprises avec le gouvernement, mais ce dernier tarde à mettre en œuvre les recommandations et les solutions qui sont ressorties de nos discussions, et ce, malgré notre travail de lobbying, le renforcement de nos relations avec des élues et des élus de même que les actions politiques que nous et d’autres syndicats avons menées.

Nous avons dit et répété que le gouvernement doit mettre en œuvre les recommandations émises par le groupe de travail sur la pénurie des enseignantes et des enseignants francophones, groupe de travail auquel le gouvernement a participé et avec lequel il était d’accord. Des investissements réels et ciblés sont nécessaires, et ce, le plus rapidement possible, pour faire en sorte que le système d’éducation de langue française financé par les fonds publics soit en mesure d’offrir des services de qualité aux élèves francophones d’aujourd’hui et de demain, sans que ce soit nos membres qui le portent à bout de bras.

Le gouvernement sait très bien qu’il a les fonds, les ressources et les moyens nécessaires pour faire partie de la solution. Nous ne baisserons pas les bras et continuerons de faire pression afin d’assurer la pérennité de notre système scolaire de langue française.

Je vous souhaite une excellente lecture à toutes et à tous!

Anne Vinet-Roy, présidente de l’AEFO

Mot de la directrice générale et secrétaire trésorière de l’AEFO

Ce premier numéro de notre magazine Le Trait d’union, qui paraîtra tous les trois mois, est une opportunité unique de vous partager des nouvelles de l’Association des enseignantes et des enseignants franco-ontariens (AEFO) et des informations importantes sur de nombreux sujets, tels que les droits des travailleuses et des travailleurs ainsi que la lutte pour l’avancement de causes qui nous tiennent à cœur, comme l’autonomisation au travail, le droit à l’inclusion et à la diversité ainsi que la santé mentale.

Dans cette première édition, nous avons choisi de vous donner l’heure juste sur la pénurie d’enseignantes et d’enseignants francophones qualifiés, qui continue à faire partie des dossiers les plus pressants de l’AEFO. Notre équipe, composée des présidences d’unités locales, d’agentes et d’agents, d’employées et d’employés de même que de déléguées syndicales et de délégués syndicaux, travaille sur plusieurs fronts pour trouver des solutions concrètes. Le projet L’accueil pour favoriser la rétention du nouveau personnel enseignant issu de l’immigration récente en est un exemple. Conçu par le personnel de l’AEFO, en partenariat avec Patrimoine canadien, il vise à contrer la pénurie de personnel enseignant et à favoriser sa rétention. Ce projet se poursuit maintenant avec notre partenaire, la Coopérative Enseignants Pas à Pas (CEPAP), qui œuvre à l’intégration professionnelle des enseignantes immigrantes et des enseignants immigrants francophones afin de créer des milieux d’apprentissage et de travail plus inclusifs et plus équitables.

L’AEFO appuie également le projet L’Ontario poursuit son action — programme de bourses pour l’accès à la formation en enseignement 2024-2026, chapeauté par l’Association franco-ontarienne des conseils scolaires catholiques (AFOCSC) et son partenaire l’Association des conseils scolaires des écoles publiques de l’Ontario (ACÉPO). Ces bourses faciliteront l’accès à la formation en enseignement à des étudiantes et des étudiants qui s’engageront à enseigner au sein d’un conseil scolaire de langue française en Ontario. Elles contribueront ainsi à contrer la pénurie chronique de personnel enseignant qui menace le développement de nos écoles et la qualité de l’enseignement qui y est donné.

Dans ce numéro du Trait d’union, vous trouverez également un article sur le grief et l’arbitrage, qui vous permettra de mieux comprendre ce que font nos spécialistes en relations de travail pour défendre les droits des membres. Puis, d’autres articles vous en apprendront davantage sur le rôle de nos unités locales ainsi que sur un projet de formation outre-mer.

Je me considère privilégiée de diriger une équipe dont l’engagement envers le mieux-être des membres de l’AEFO, la prestation de services de grande qualité et le professionnalisme me motivent tous les jours à en faire plus.

Je souhaite un grand succès au tout nouveau magazine de notre syndicat!

Anne Lavoie

Magazine LTU — Article 3

L’évaluation de vos qualifications à des fins salariales ne se fait pas automatiquement; c’est à vous d’y voir!

Si vous n’avez pas encore atteint le maximum de catégorie salariale (catégorie A4), faites une demande au Conseil ontarien d’évaluation des qualifications (COÉQ)( Ouvre une nouvelle fenêtre )( Lien externe ) pour l’une ou l’autre des raisons suivantes :

Vous avez suivi un cours menant à une qualification additionnelle (QA) ou une qualification de base additionnelle (QBA).

Vous n’avez pas encore fait évaluer vos qualifications à la suite de l’obtention d’un baccalauréat en éducation de l’Ontario.

Vous avez obtenu votre diplôme à l’extérieur de l’Ontario.

Nous vous recommandons de faire une demande tous les ans jusqu’à ce que vous atteigniez la catégorie A4. Pour plus d’information, contactez votre agente ou votre agent. Votre agente ou votre agent sera en mesure de vous guider pour connaître les délais prévus pour soumettre une attestation d’évaluation du COEQ à votre employeur.

Projet outre-mer : entrevues avec deux membres qui ont participé à l’édition 2023

Sabrina Osborne, équipe des communications de l’AEFO

Le Projet outre-mer est une initiative conjointe de la Fédération canadienne des enseignantes et des enseignants (FCE) et de ses organisations membres, dont l’AEFO. Depuis 1962, ce projet novateur s’appuie sur les principes fondamentaux de l’éducation inclusive, de la diversité culturelle et de l’échange interculturel pour enrichir les expériences d’apprentissage des enseignantes et des enseignants dans plus de 50 pays d’Afrique, d’Asie, du Pacifique et des Caraïbes.

Chaque année, une cinquantaine d’enseignantes et d’enseignants du Canada se portent volontaires pour coanimer, avec les organisations partenaires locales, des ateliers d’apprentissage professionnel. Ces ateliers portent sur divers sujets, notamment la pédagogie, le leadership, le soutien organisationnel ainsi que le perfectionnement professionnel en matière d’équité, de promotion de la paix et d’égalité des genres. 

Claudia Piché Montplaisir, accompagnatrice au CS Viamonde (Unité 58)

Qu’est-ce qui vous a motivée à vous impliquer dans le Projet outre-mer et à partir au Bénin?

Mon entrain pour les nouveaux défis, mon intérêt pour les rencontres humaines, ma passion pour l’enseignement et mon amour du voyage ont été mes principales motivations. On parle beaucoup d’humilité culturelle de nos jours et c’est une notion importante pour moi. Je travaille dans un conseil scolaire diversifié où l’équité est au cœur de la mission. En tant qu’accompagnatrice, je travaille avec des personnes de diverses origines et, même si nous prônons l’ouverture d’esprit et l’accueil des autres, il est difficile de réellement saisir leurs expériences à moins de les vivre nous-mêmes. De plus, j’étais curieuse de découvrir le milieu syndical à l’échelle internationale.

Qu’avez-vous appris du monde syndical au Bénin?

Dans ce pays, c’est un choix personnel d’adhérer à un syndicat. Pour les enseignantes et les enseignants béninois, cela représente une opportunité d’être valorisés dans leur profession, d’obtenir de la formation, de se rassembler et de partager des ressources. Les membres sont fiers d’appartenir à leur syndicat.

Comment s’est déroulée la collaboration entre les enseignantes et les enseignants du Canada et vos collègues du Bénin?

La collaboration a débuté avant notre arrivée sur place. Notre chef d’équipe a pris l’initiative de communiquer avec les enseignantes et les enseignants sur place afin de connaître leurs besoins spécifiques. Ainsi, les sujets des discussions et des ateliers ont été préalablement choisis. Puis nous avons coanimé les ateliers avec des collègues du Bénin, en équipe de deux.

Quels étaient les sujets de vos ateliers?

Pour ma part, j’ai animé un atelier sur l’enseignement par petits groupes ainsi qu’un atelier sur la gestion de classe et les routines. De plus, j’ai organisé des mises en situation afin d’explorer en profondeur des sujets essentiels, tels que l’équité des genres et la distinction entre équité et égalité.

Pouvez-vous nous partager une expérience marquante?

Les Béninoises et les Béninois se sont ouverts à nous de manière exceptionnelle. Nous avons eu des échanges profonds sur des sujets tels que l’équité hommes-femmes et le rôle des femmes dans leur société. Ces conversations ont été particulièrement marquantes pour moi. Nous avons réussi à créer un environnement où chaque personne se sentait à l’aise, respectée et entendue.

Quelles sont les principales leçons que vous avez apprises de votre expérience au Bénin?

Sur le plan personnel, cette expérience m’a rappelé l’importance de la résilience et de l’adaptabilité face à toutes sortes de situations. Peu importe nos préparatifs ou nos plans, les choses ne se déroulent pas toujours comme prévu et il est essentiel de s’ajuster en conséquence. Parfois, il suffit de laisser les choses suivre leur cours, de faire de son mieux et de ne pas céder au stress.

En ce qui concerne ma vie professionnelle, cette expérience a profondément influencé ma manière d’accompagner les enseignantes et les enseignants qui ont étudié et enseigné dans leur pays d’origine avant d’arriver au Canada. En comprenant mieux leurs origines, leurs expériences et leurs visions du système éducatif, je peux ajuster mes méthodes d’accompagnement en conséquence.

Qu’est-ce qui ressort de votre expérience?

C’est une expérience qui change une vie et qui permet d’avoir un autre regard sur le système d’éducation. Travailler en collaboration avec des collègues provenant de différentes provinces au Canada et qui ont des expériences variées était incroyablement enrichissant. Une fois sur le terrain, collaborer avec des individus ayant des parcours académiques différents, mais qui partagent le désir d’offrir le meilleur à leurs élèves, apporte une perspective riche et diversifiée.

Patrice Dufour, enseignant au CSC Providence (Unité 63)

Qu’est-ce qui vous a motivé à participer au Projet outre-mer et à partir au Togo?

Principalement les témoignages des anciennes participantes et des anciens participants que j’ai pu lire dans les infolettres de l’AEFO. Chaque fois que je regardais ces reportages, je me demandais quand j’allais avoir l’opportunité d’y participer. J’étais déjà très engagé en tant que bénévole dans ma région. Puis, un jour, j’ai ressenti le besoin d’étendre mon aide au-delà des frontières du pays.

Comment s’est déroulée la collaboration entre les enseignantes et les enseignants du Canada et vos collègues du Togo?

La collaboration s’est principalement faite grâce à la coanimation d’ateliers. Notre objectif principal était de soutenir nos collègues du Togo en partageant des idées et des méthodes basées sur nos expériences

L’AEFO annonce la grève des membres de son Unité 203 – Le CAP

OTTAWA, le 20 octobre 2023 – Pendant une réunion extraordinaire qui a eu lieu hier, le 19 octobre 2023, le conseil d’administration (CA) de l’Association des enseignantes et des enseignants franco-ontariens (AEFO) a décidé qu’une grève qui débutera dans les prochaines semaines était, à l’heure actuelle, la meilleure option stratégique pour faire avancer les négociations avec le Centre d’appui et de prévention (Le CAP) dans le cadre de ses négociations pour l’obtention de la première convention collective de ses membres qui y travaillent.

Les raisons qui expliquent l’impasse : Le CAP refuse absolument d’accorder aux quelque 240 membres de l’Unité 203 – Le CAP un salaire raisonnable et mieux aligné au coût de la vie et fait des retranchements inacceptables dans les avantages sociaux.

Cette décision ne concerne que les membres de l’Unité 203 et n’a aucun impact sur les enseignantes et enseignants et les travailleuses et travailleurs qui sont membres des autres unités de l’AEFO.

Des services de qualité en français : OUI!

Des emplois sous-payés : NON!

Équité, justice et respect pour le personnel du CAP!

« Les conditions de travail des professionnelles et des professionnels du CAP ne sont pas à la hauteur des services importants qu’ils offrent à la communauté francophone, et l’AEFO veut dénoncer cette situation alarmante. Pour continuer d’offrir des services de santé mentale de qualité en français, Le CAP doit faire du mieux-être de son personnel une priorité. Nous demandons l’équité, la justice et le respect pour nos membres du CAP », affirme Anne Vinet-Roy, présidente de l’AEFO.

Les membres du CAP sont sans convention collective depuis le 31 mars 2021. « Les négociations entre lAEFO et Le CAP s’éternisent. Il est grand temps que ça aboutisse », ajoute Anne Vinet-Roy.

99,3 % des membres ont dit oui à la grève

Le 3 mars dernier, les membres ont voté massivement en faveur de la grève envoyant un message collectif et puissant affirmant qu’ils appuient leur syndicat à la table de négociation.

Après avoir demandé l’appui d’un conciliateur nommé par le ministère du Travail le 9 juin dernier pour parvenir à un accord, l’AEFO a déclaré l’impasse le 5 octobre dernier. L’AEFO n’exclue pas la possibilité de renouer le dialogue avec Le CAP, mais SI, et seulement SI Le CAP démontre qu’il est prêt à collaborer avec le syndicat pour obtenir une entente juste et équitable.

Le rôle vital des unités locales de l’AEFO

Par Véronique Marie Kaye et l’équipe des communications de l’AEFO

Les unités locales sont la voix des membres auprès de leurs employeurs respectifs. En effet, puisqu’elles sont proches des membres qu’elles représentent, les unités locales connaissent bien les particularités des conventions collectives et celles des employeurs avec lesquels elles doivent souvent dialoguer et négocier.

Toutes les unités locales sont notamment composées d’une présidence élue, qui est la porte-parole officielle des membres au niveau local, d’une agente ou d’un agent spécialiste en relations de travail, qui conseille les membres et leur offre de l’aide, ainsi que du personnel de soutien, qui apporte un appui administratif important aux unités.

Le rôle des présidences locales

Les présidences sont élues par les membres de leur unité lors d’une assemblée annuelle locale. Parmi leurs responsabilités, la plus évidente est probablement la représentation des membres lors du renouvellement de leur convention collective, mais il y en a bien d’autres. Elles assurent la saine gouvernance de leur unité, ce qui comprend la présidence du comité directeur de l’unité, entre autres. Elles siègent à divers comités découlant de la convention collective, comme le comité paritaire. Puis elles s’occupent de la gestion financière de leur unité.

Les membres avant tout!

Chaque année, les présidences locales visitent les lieux de travail des membres qu’elles représentent et certaines doivent parcourir des centaines de kilomètres pour s’y rendre. Ces visites sur le terrain sont extrêmement importantes, d’une part, pour informer directement les membres sur leurs droits et les dossiers de l’heure et, d’autre part, pour écouter les membres afin d’en connaître plus sur leurs réalités et leurs défis. Par ces échanges, et par leurs contacts fréquents avec les déléguées syndicales et les délégués syndicaux, les présidences locales sont bien outillées pour offrir de l’aide et des conseils aux membres, pour veiller à leurs intérêts et pour exercer leur rôle de porte-parole.

Le rôle des agentes et agents d’unité

Quand les membres ont besoin d’un conseil ou encore d’un coup de main concernant un problème au travail, l’agente ou l’agent d’unité  est là pour les aider. Cette personne est prête à conseiller les membres et à leur offrir du soutien en matière de dotation, de paie, d’assurance invalidité de longue durée, de congés, etc. L’agente ou l’agent peut aussi accompagner les membres lors d’une rencontre disciplinaire ou d’une plainte à une société d’aide à l’enfance. Elle ou il peut également représenter les membres auprès des employeurs. Enfin, les membres peuvent communiquer avec leur agente ou agent d’unité pour toute question se rapportant à leur convention collective.

Pour bien comprendre la portée des unités locales de l’AEFO, vous pouvez visionner cette courte vidéo qui explique leur fonctionnement .

Récents ajustements au rôle des unités locales

Au cours des dernières années, l’AEFO a revu sa gouvernance et le fonctionnement des unités locales. Ces changements, qui sont maintenant en vigueur, ont pour but de mieux refléter les priorités de chaque unité.

À cet effet, la présidence, soutenue par le comité directeur, les groupes de travail ainsi que les déléguées syndicales et les délégués syndicaux, assure la mise en œuvre du plan d’action annuel de son unité locale.

Les plans d’action des unités locales, les activités qui y sont rattachées et les budgets qui en découlent sont déterminés en fonction de cinq thèmes, soit :

  • les relations intersyndicales et communautaires;
  • la gouvernance de l’unité;
  • les enjeux locaux;
  • l’engagement syndical, la valorisation et l’appui des membres;
  • les relations avec les employeurs.

Les 17 unités locales de l’AEFO

La carte ci-dessous vous donne un aperçu de la répartition des unités locales de l’AEFO.

Pour les membres de l’AEFO qui ne savent pas quelle est leur unité : consultez vite le bottin  de l’AEFO! Vous y trouverez le nom de votre employeur et, juste au-dessus, le nom de votre unité locale.

« Assez, c’est assez », le gouvernement Ford en appel pour le projet de loi 124

OTTAWA, le 20 juin 2023 — Anne Vinet-Roy, présidente de l’Association des enseignantes et des enseignants franco-ontariens (AEFO), a fait aujourd’hui la déclaration suivante à l’occasion du début des audiences en appel pour le projet de loi 124 visant à préserver la viabilité du secteur public pour les générations futures :

« L’AEFO joint sa voix à celles des autres syndicats en Ontario pour dire au gouvernement Assez, c’est assez. Entre 2019 et 2022, pour l’AEFO, le projet de loi 124 a plafonné les augmentations salariales des employées et employés du secteur public à 1 % par année pour une période de 3 ans. Cette loi allait à l’encontre de la Charte canadienne des droits et libertés et a entraîné des répercussions néfastes pour nos membres ainsi que pour toutes les travailleuses et tous les travailleurs qui étaient en négociation pendant ces années.

En novembre dernier, la Cour supérieure de l’Ontario a pourtant invalidé ce projet de loi 124 abusif en jugeant qu’il violait les droits constitutionnels fondamentaux de négocier collectivement et de faire la grève.

L’AEFO tient à réitérer sa profonde déception sur la décision du gouvernement Ford d’aller de l’avant avec son appel du jugement de la Cour supérieure.

La loi 124 ne fait qu’empirer la pénurie de main d’oeuvre dans les services publics et en éducation alors que le gouvernement s’assoie sur des milliards de dollars en fonds excédentaires. Il est temps qu’il investisse dans les services publics et qu’il travaille de bonne foi avec les travailleuses et les travailleurs, car ce sont elles et eux qui assureront un avenir prospère pour notre jeunesse, notre économie et notre province. »

 

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